(LETTRE OUVERTE) L’âgisme chez les étudiants ? Non merci !

TRIBUNE LIBRE. J’ai eu quelques levées de poils et froncements de sourcils en lisant la mésaventure de Véronique Martel qui n’a pas eu accès au programme fédéral d’emploi d’été du gouvernement du Canada réservé aux moins de 30 ans.

Dans cette société qui va si vite, où il faut constamment s’ajuster et revoir ses priorités, il n’est pas rare de voir des étudiants de plus de 30 ans sur les bancs d’université. Et alors ? Ce ne sont pas les entreprises en quête d’étudiants pour la saison estivale qui font de « l’âgisme étudiant » mais bien le gouvernement.

Je commence sérieusement à faire une crise d’urticaire des petites cases. L’être humain ne se résume pas à un sexe, un genre et une date de naissance. Il se définit par son parcours, sa personnalité, son caractère, ses qualités. J’ai moi aussi été une étudiante tardive car j’ai croisé plusieurs parcours de vie. Est-ce que ça fait de moi une employée moins compétente ?

Dans la mesure où on peut s’inscrire à des programmes universitaires à tout âge, alors il n’y a aucune raison de faire de la discrimination d’âge, de sexe, de culture ou de n’importe quoi d’autres lorsqu’il est temps d’obtenir un emploi d’été. Tous les étudiants et étudiantes doivent avoir le même accès à ces programmes.

D’ailleurs, si je me fie aux nombreuses annonces vues sur les réseaux sociaux ce printemps, certaines entreprises ou organisations ont eu de la difficulté à recruter, il manquait de main-d’œuvre étudiante.

Je joins donc ma voix à celle de Véronique Martel aujourd’hui pour réclamer au gouvernement fédéral de revoir les critères d’admissibilité de ce programme pour y inclure les plus de 30 ans.

Pour joindre le mouvement de mobilisation et avoir plus d’informations, contacter la Démarche des premiers quartiers de Trois-Rivières par téléphone au 819 371-9393 ou par message privé sur la page Facebook de l’organisme.

 

Marjolaine Cloutier