William Rousseau a su lever son jeu d’un cran

William Rousseau en était à sa première saison complète dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Non seulement il s’en est très bien sorti, il s’est approprié le poste de gardien numéro un en séries, conduisant son équipe à une seule victoire de la grande finale.

En effet, les Remparts étaient en contrôle de la série 2 à 1 avant que les Cataractes ne l’emportent à Shawinigan, puis à Québec, pour accéder à la grande finale du Circuit Courteau. Le Trifluvien était lors des deux derniers tours et aurait mérité un meilleur sort.

« J’avais eu une chance au premier tour, mais j’avais été juste correct. C’est vraiment au deuxième tour que je me suis démarqué et j’ai eu le filet contre les Cataractes. Maintenant, on sait que ça allait être une série entre deux bons clubs. Les Cataractes ont eu des blessés pendant toute la saison, alors leur fiche ne reflétait peut-être pas leur talent. On est venu bien près de la finale, mais c’est comme ça le hockey. Au final, il y a un gagnant et un perdant. On a livré une très bonne bataille le fun », confie-t-il d’emblée.

Rousseau a terminé les séries éliminatoires avec un pourcentage d’arrêts à .922, comparativement à .900 en saison régulière. Pendant l’année, il avait maintenu une moyenne de buts alloués à 2,45, alors qu’en séries, il ne concédait que 2,16 buts par rencontre.

« J’ai alterné avec Fabio Iacobo pendant un bon bout. Au début, il jouait deux matchs sur trois, mais j’ai pris la relève lorsqu’il a été blessé. Je me suis ensuite blessé à mon tour alors il a repris la relève. On alternait pas mal, dans le filet, après les Fêtes. »

Chose certaine, l’ancien Estacades de Trois-Rivières n’a guère paru rouillé après deux hivers au ralenti en raison de la pandémie mondiale. 

« On a fait beaucoup d’entraînements hors glace, mais on n’avait pas beaucoup d’action sur glace. Pas avoir de glace n’aide pas beaucoup non plus pour se garder en forme. Un gardien a besoin de constance, qu’il va chercher pendant les matchs, alors ce n’était pas évident l’an dernier non plus parce que j’ai joué juste huit matchs avec les Remparts », explique-t-il.

« C’est spécial de jouer pour Patrick Roy »

Bien que l’avenir de Patrick Roy soit incertain derrière le banc des Remparts, le jeune Rousseau n’a que de bons mots pour son entraîneur. « C’est sûr c’est spécial de jouer pour Patrick Roy et c’est le fun. De temps en temps, il nous envoie des petits conseils, étant donné que c’est un ancien gardien de but. Il focalise vraiment beaucoup à bien diriger son équipe et c’est pour cette raison qu’il a autant de succès. « 

Celui qui soufflera ses 20 bougies en janvier prochain a fait écarquiller bien des yeux en séries éliminatoires, ce qui pourrait avoir attiré l’attention de certains dépisteurs en vue du repêchage annuel de la Ligue nationale de hockey (LNH).

« On va surveiller le repêchage, c’est certain, surtout qu’il aura lieu à Montréal. Que je sois repêché ou non, ça ne changera rien dans mon approche. Je suis un passionné de hockey qui va tout faire ce qu’il faut pour me rendre le plus loin possible », témoigne celui qui étudie en Aviation, ce qui n’est pas un banal Plan B lorsque sa carrière tirera à sa fin.

 » Dans les prochains jours, on va recommencer l’entraînement hors glace pendant un mois, au moins deux fois par semaine. À la fin de l’été, ce sera des entraînements sur glace et on va tomber à trois ou quatre séances d’entraînement par semaine « , conclut-il.

Rappelons que si le jeune homme parvient à atteindre la LNH, il aura donc répété les exploits de son grand-père Bobby Rousseau, qui a remporté plusieurs Coupes Stanley avec les Canadiens de Montréal, avant de porter les couleurs des North Stars du Minnesota (1 saison) et des Rangers de New York (4 saisons).