Une passion de père en fils

COURSE AUTOMOBILE. Gaétan Lamy a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des courses de voitures téléguidées. Le paternel a ensuite transmis sa passion à son fils Damian, qui ne cesse de dominer partout en Amérique du Nord.

Gaétan Lamy en a rapporté des championnats et des prix au cours de sa carrière. Encore aujourd’hui, il est hésitant lorsque vient le temps de parler du mot «retraite». Il est impliqué dans les voitures téléguidées depuis plus de 30 ans.

«Ça fait longtemps que je course un peu partout. Je suis un des seuls qui n’ait jamais arrêté. Et j’ai ramené des gars qui avaient arrêté. Mais je ne pense plus m’aventurer, maintenant. Je vais continuer à la piste du Centre du Hobby, surtout parce que c’est moi qui s’occupe de la place, ainsi que sur notre propre piste que nous avons créé dans notre cour depuis des années et lors de certains championnats présentés pas trop loin», commente-t-il.

«Je vais continuer de suivre Damian là-dedans. Je suis content de lui avoir inculqué cette passion dès l’âge de 4 ans. On a fait de beaux voyages ensemble lorsqu’on partait, avec chacun nos voitures, courser à Chicago, Détroit, Boston, Columbus, Milwaukee et même dans le Wisconsin. Je garde de bons souvenirs lorsqu’on terminait 1er et 2e

Ce n’est qu’à l’âge de 13 ans que l’élève a dépassé le maître. «Je me souviens qu’on était à Ottawa. C’était très serré et il m’a dépassé en fin de course. Ensuite, il était parti! (…) Au Québec, nous sommes durs à battre. Si ce n’est pas lui qui termine premier, alors c’est moi», confie-t-il.

Top-3 au Canada

Dans le sous-sol des Lamy, il y a un atelier de mécanique et chaque pilote possède son endroit où des centaines de prix, trophées ou plaques y sont exposés.

Damian, âgé de 19 ans, est déjà un des meilleurs pilotes de voitures téléguidées du Québec.

«J’ai aimé ça dès le début. On a même une piste dans la cour, derrière. Je suis né  »là-dedans ». Malheureusement, il n’y a pas de classement pour les voitures électriques, seulement pour les voitures au nitro (au gaz). On croise les gars à chaque compétition et on doit s’autoqualifier, je dirais. Je me situerais environ Top-3 au Canada et Top-2 au Québec», commente-t-il.

Certaines voitures peuvent atteindre les 160 km/h, mais en moyenne, les circuits de compétitions laissent place à une vitesse maximale de 70 km/h.

«C’est très technique comme sport», explique le jeune homme. «Vous commencez par vous trouver une voiture, mais une fois livrée, il faut la construire de A à Z. Ensuite, vous magasinez des pièces pour booster la voiture le plus possible.»

«Ensuite, chaque circuit est différent alors sur place, on profite des essais et des qualifications pour apporter des ajustements. On sort nos coffres de pièces et on sort le tournevis! On peut arriver à une compétition avec un set-up pré-établi sur la voiture et être dans le champ complètement! On utilise beaucoup de pneus également», ajoute-t-il.

De leur propre avis, il s’agit d’un sport très technique et très stratégique. Il faut également s’adapter selon les conditions de la piste et selon l’endroit où le pilote doit s’installer sur la passerelle. Voyager à l’extérieur peut être assez dispendieux, tout dépendamment si le pilote est commandité ou non.

La piste Centre du Hobby est ouverte à la population également. Plus de 250 membres l’utilisent maintenant. Il en coûte 49,95$ annuellement pour devenir membre. L’endroit comprend une grande piste de terre battue avec sauts au rez-de-chaussée et une piste sur tapis au deuxième étage.