Un rêve à portée de main pour Marie-Pier Houle

Marie-Pier Houle se préparait en vue de son 10e combat professionnel qui devait avoir lieu au Casino de Montréal. Ce fut le cas jusqu’à ce que le président du Groupe Yvon Michel lui téléphone pour lui offrir un combat de championnat du monde.

En effet, la Trifluvienne aura déjà droit à un combat de championnat du monde WBO étant donné que la ceinture a été laissée vacante. Elle sera opposée à Sandy Ryan, chez elle, à Cardiff (Pays de Galles), le 22 avril prochain.

« C’est certain que l’offre m’est arrivée par surprise parce que théoriquement, la ceinture n’était pas vacante et ça arrive plus tôt que ce à quoi je m’attendais, lance-t-elle. On s’attendait à se battre pour les ceintures mineures avant de pouvoir devenir aspirante, mais bon, nous avons reçu une offre qu’on ne pouvait pas refuser. Ça arrive tôt dans ma carrière, mais on savait que ça s’en venait. »

Sandy Ryan occupait le 3e rang du classement, tout juste devant Houle. C’est Ivana Habazin qui était au deuxième rang, mais elle se bat déjà dans les mêmes dates pour un titre IBF.

« Ça va être le plus gros combat de ma carrière! Sandy Ryan a beaucoup d’expérience au niveau Amateur. Elle a fait les Jeux du Commonwealth et elle a participé aux championnats du monde Amateur. Elle montre une fiche de 5 gains et 1 revers, revers qu’elle a vengé. J’ai mon coach Sébastien Gauthier qui regarde ses combats tous les jours et c’est le meilleur pour analyser tous les petits détails. Nous serons prêts », ajoute-t-elle.

« C’est une boxeuse très coriace, mais je suis prête à monter de niveau. On va se concentrer à travailler mes lacunes de mes derniers combats et on va travailler fort parce que l’objectif est plus qu’intéressant. Notre but présentement, c’est vraiment d’être préparé le plus possible au niveau physique et au niveau boxe. »

Tel que mentionné plus tôt, Ryan se battra chez elle, devant les siens. De son côté, Houle a remporté ses cinq derniers combats qui ont tous eu lieu au Québec. Elle a également remporté son seul combat présenté en sol étranger en novembre 2020.

« J’aime mieux ne pas y penser tout de suite, mais c’est sûr que ça va être différent. Je vais quand même avoir mon équipe avec moi et mon préparateur mental va m’aider. On ne sait jamais non plus. Peut-être qu’une fois en territoire ennemi, je vais avoir plus de rage au cœur sachant que je ne suis pas la bienvenue. Je vais aller montrer que je ne me présente pas là en touriste », explique-t-elle.

« Yvon [Michel] va aussi nous accompagner sur place. C’est vraiment lui qui a fait toutes les démarches avec le promoteur là-bas pour s’assurer que tout soit parfait et que toute notre équipe puisse venir. C’est grâce à lui que j’obtiens cette chance, veut, veut pas. »

Chose certaine, voilà un rêve à portée de main pour la boxeuse 32 ans. C’est d’ailleurs le rêve de tout boxeur lorsqu’il entreprend une carrière professionnelle.

« Lorsque tu atteins le niveau professionnel, c’est ton objectif ultime de monter dans les classements pour pouvoir te battre pour des ceintures mineures, en ensuite des combats de championnat du monde. C’est un rêve! Si vous m’aviez posé la question en 2019, je ne suis pas certaine que je vous aurais dit que j’aurais cette chance en 2023 déjà. On ne s’attend peut-être pas toujours à ce que notre carrière prenne son envol si rapidement et maintenant je reçois cette offre-là. C’est vraiment le fruit des efforts que j’ai faits ces dernières années », conclut-elle.