Un essai en première division française pour Pascale Pinard

La joueuse de soccer Pascale Pinard aura l’occasion de se faire valoir chez nos cousins français du 18 au 27 mai. La Trifluvienne participera à un essai avec le club féminin de première division, Nord Allier Yzeurre.

Il s’agit d’une opportunité pour l’athlète de 23 ans. Cette dernière étudie présentement à l’Université d’Alabama (UAB) en kinésiologie au Département des sciences de l’exercice.

«Après avoir joué au soccer pour UAB pendant quatre ans, mon éligibilité s’est échue au printemps 2012. Par contre, cet automne, j’ai fait partie de l’équipe de cross-country, ce qui m’a permis d’améliorer ma technique de course, mon cardio et ma vitesse», indique Pascale.

«D’avoir un essai avec une équipe de première division, c’est une belle occasion de m’amuser et voir "de quoi je suis faite". Quand j’étais plus jeune, je rêvais d’aller aux Jeux olympiques et de devenir pro. Un essai est un pas de plus dans cette direction. Toutefois, en grandissant, je me suis rendue compte qu’il y a de la politique dans le sport et que ce sont les personnes qu’on connait qui nous aide à aller plus loin. Le talent aide, mais ce n’est pas toujours la seule chose sur laquelle on peut compter», ajoute-t-elle.

Le contact

Ce coup de pouce, Pascale le doit à André Thomas, un entraîneur et passionné de soccer qu’elle a côtoyé lors de cliniques estivales.

«J’ai demandé à mes contacts français s’ils étaient ouverts à l’idée de recevoir une joueuse canadienne et l’entraîneur du club Nord Allier Yzeurre s’est immédiatement montré très intéressé. Le fait que le Canada ait ramené une médaille de bronze lors des derniers Jeux olympiques a beaucoup aidé», souligne M. Thomas.

En Europe, la Trifluvienne pourra démontrer son savoir-faire lors de quatre entraînements au cours de la semaine.

«À la fin, on verra si l’équipe propose un contrat à Pascale. Ce n’est pas un club professionnel, mais ça peut ouvrir des portes pour plus tard. Le soccer féminin est en train de devenir pro en France. Tout le monde y passe petit à petit. J’ai dit à Pascale que c’était le moment de faire le saut en raison de son âge», expose M. Thomas.

L’objectif

«L’objectif est de m’amuser et d’explorer, car je ne sais pas exactement comment ça fonctionne là-bas. Je vais essayer de me tailler un poste en tant que joueuse offensive. Ce sera un beau défi puisqu’habituellement j’évolue dans des rôles plutôt défensifs. Honnêtement, peu importe, si je fais l’équipe, je jouerai où ils veulent!», avance Pascale.

Advenant le fait qu’elle réussisse à percer l’alignement, l’ancienne des Comètes de Laval (2007-2012) passerait l’été sur le vieux continent. Sinon, la native du secteur Pointe-du-Lac portera les couleurs de la formation de Colorado Rapids dans la United Soccer League’s National Women’s League cet été.

«Pour ce qui est des Jeux olympiques, je suis tellement fière de pouvoir dire à mes amis que je connais une fille qui y a participé en Marie-Ève Nault. Honnêtement, c’était un rêve quand j’étais jeune et je ne dis pas non. Pour l’instant, n’ayant pas été invité à des camps nationaux depuis belle lurette, ce serait de rêver en couleur de dire que c’est à portée de main», reconnaît-elle.

Éviter les blessures

L’automne dernier, Pascale a souffert d’une hernie discale et une chirurgie a été nécessaire pour remédier à la situation.

«Celle-ci a été un succès. J’ai fait de la réhabilitation et, actuellement, l’entrainement va bien. Ma santé est importante. J’ai eu quelques blessures dans le passé et dépendamment de comment se passera l’été, je prendrai une décision pour ma carrière ensuite», fait-elle part.

Par ailleurs, si son rêve de jouer au niveau professionnel venait à échouer, la Trifluvienne a déjà un plan B déjà en marche.

«Oui, le soccer est important et j’aimerais bien poursuivre, mais je veux éventuellement étudier en médecine. Je passerai des entrevues à cet effet le 11 mai», conclut-elle.