Un demi-marathon s’ajoute à la course Une fille qui court

COURSE. La deuxième édition de l’événement Une fille qui court se prépare. Pour la première fois, un demi-marathon (21 km) s’ajoute aux parcours de 5 et 10km figurant déjà à l’horaire de la journée

«Quand on a créé cet événement, le but était de concevoir une course à l’image des femmes débutantes ou non qui courent, sans le côté compétitif d’une course normale. On voulait que ce soit une célébration de l’effort qu’elles font. Ça nous a surpris d’avoir une telle réponse des participantes. Cette année, on aura le demi-marathon, une première dans la ville de Trois-Rivières. On est très heureux que la Ville nous ait permis de le tenir. La même formule revient en 2015», explique Nathalie Sanfaçon, fondatrice de l’événement Une fille qui court.

L’événement est inspiré de la première expérience de Nathalie Sanfaçon dans une course, soit le Demi-marathon des femmes de San Francisco. La course réunissait 20 000 femmes et prenait fin sur un tapis rouge où les pompiers de la ville, vêtus de leur tuxedo, accueillaient les participantes.

«La barre était haute pour les courses suivantes! Les grandes courses sont intimidantes. Je suis encore une coureuse moyenne, mais je crois que ça prend une forte personnalité pour courir dans de grandes foules. Ça prend du courage et je remarque que le ratio de femmes participant aux grandes courses dépasse celui des hommes», souligne-t-elle.

Trois générations à la ligne de départ

Lors de la première édition d’Une fille qui court, Nathalie Sanfaçon a eu l’occasion d’entendre des histoires inspirantes.

Elle se souvient notamment d’avoir croisé une famille particulière durant la course. «Il y avait la grand-mère, sa fille et sa petite-fille sur la ligne de départ du parcours de 5 km. C’est un parcours qui peut également être marché. Les trois ont franchi le fil d’arrivée. C’était un beau moment», raconte Mme Sanfaçon. «Encore cette année, une grand-maman s’est inscrite avec ses deux filles et ses deux petites-filles.»

Je cours parce que…

«Pourquoi courez-vous?» demandait en 2014 les organisatrices de la course. Nathalie Sanfaçon, elle, a commencé à courir à 35 ans.

«J’ai senti que c’était un point tournant dans ma vie. Je m’étais étalée professionnellement et je me suis demandé ce que je pourrais faire pour moi, dans ma vie personnelle. La course est devenue un plaisir égoïste de simplement exister au moment présent. Ça me libère le cerveau. C’est devenu une habitude, un besoin», confie-t-elle.

«Après avoir pris du temps pour courir, j’ai l’impression que je peux tout faire autour. J’ai l’impression que ça donne du pouvoir. Il faut cesser de penser que c’est du temps qu’on enlève à sa famille», ajoute Nathalie Sanfaçon.

Un programme d’entraînement progressif

En cette période de prise de résolutions, sans doute que plusieurs femmes se sont engagées envers elles-mêmes à se remettre en forme. Sur la page Facebook d’Une fille qui court, on retrouve trois programmes d’entraînement progressifs destinés aux femmes qui souhaiteraient s’entraîner en prévision de l’événement Une fille qui court qui aura lieu le matin de la Fête des Mères, en mai.

Ces programmes d’entraînement incluent beaucoup de marche à travers la course.

«C’est la meilleure façon d’apprendre à aimer la course. Par exemple, c’est plus motivant de se dire qu’il y a 10 fois 2 minutes de courses, entrecoupés de quelques minutes de marche. C’est le secret pour avoir le goût de courir de nouveau le lendemain et que ça devienne une habitude et un plaisir. Rares sont les gens qui deviennent accrocs après une séance de course», confie Nathalie Sanfaçon.

Le programme d’entraînement pour le parcours de 5 km s’étale sur 12 semaines, tandis que celui du demi-marathon se déroule sur 16 semaines. On y retrouve aussi des conseils de nutrition.

Il est déjà possible de s’inscrire à la course Une fille qui court via le site Internet de l’événement au www.unefillequicourt.com

Une fille qui court…en 2014 925

Nombre de participantes à la première édition

45%

Pourcentage des coureuses provenant de Trois-Rivières

75%

Pourcentage des femmes dont c’était la première course

35 minutes

Temps de route séparant le domicile de certaines coureuses de Trois-Rivières

Villes répertoriées

En plus des villes et villages de la Mauricie et Bécancour, les participantes de la première édition provenaient aussi de Berthier, Contrecoeur, Drummondville, Gatineau, Joliette, La Tuque, Laval, Louiseville, Montréal, Nicolet, Plessisville, Québec, Repentigny, Rosemère, St-Tite, Sorel et Sainte-Anne-de-la-Pérade.