Un Trifluvien au cœur de l’action à PyeongChang

EXPÉRIENCE. Éric Myles occupe le poste de directeur exécutif – sport – du Comité olympique canadien (COC) depuis maintenant quatre ans. Fraîchement rentré de PyeongChang, il revient sur sa troisième expérience olympique.

Le Trifluvien a trimé dur, mais il rentre au pays avec le sentiment du devoir accompli.

«C’est beaucoup de travail, car on s’occupe de toute la délégation canadienne. On a donc 622 personnes à notre charge, réparties sur 11 sites, incluant les 225 athlètes. On s’occupe de tout ce qui est logistique,  et des systèmes de relation gouvernementale et internationale. On gère tous les enjeux de sécurité, les communications et le côté légal et médical sur place», témoigne-t-il d’entrée de jeu.

«J’y suis resté pendant 30 jours et c’était beaucoup d’heures de travail par journée. Je pense que j’ai mangé une seule fois au restaurant. C’est cinq ans de préparation pour arriver à un résultat. J’ai un directeur qui est allé 15 fois en Corée avant les Jeux, alors on est préparé et on sait où ce qu’on s’en va. Et on peut se dire mission réussie!»

Le Canada a récolté 29 médailles (11 or – 8 argent – 10 bronze), établissant un nouveau record pour le pays. Il a pris le troisième rang derrière la Norvège (39) et l’Allemagne (31).

«On était tellement fier du succès de nos athlètes. On a fait le meilleur résultat de notre histoire, et d’ailleurs, ça fait deux fois de suite en comptant Rio. Je dirais que j’en ai plus profité cette année qu’à Rio», confie-t-il.

Et vos coups de cœur?

«J’en ai plusieurs! Je suis proche de Tessa (Virtue) et Scott (Moir) qui étaient nos porte-drapeaux et j’ai eu la chance de marcher avec eux lors des deux cérémonies. Je suis chanceux, car ce n’est qu’une poignée de dirigeants qui ont l’honneur de marcher avec les athlètes. J’étais avec mon bon ami Dominick Gauthier et on était aux descentes de Mik (Mikaël Kingsbury). C’est incroyable! C’était spécial d’être là et de le voir gagner, et de le voir avec ses parents en bas de la piste.»

«J’étais avec Isabelle Charest au patinage de vitesse et on a vécu de grandes choses là aussi avec Kim (Boutin) et Sam (Girard). Et il y a ce spectaculaire évènement, mais moins connu au Québec, qu’est l’épreuve du 10 000 mètres. Ted-Jan (Bloemen) a remporté l’or et il s’agit de l’épreuve reine. C’est l’épreuve la plus difficile!»

Et qui dit Jeux olympiques dit anecdotes?

«Il y en a eu plusieurs, évidemment. Surtout que de mon côté, je sais tout ce qui se passe sur le site. Je repense à la cérémonie d’ouverture et Tessa (Virtue) devait marcher avec de nouvelles bottes. Ce n’était pas idéal et comme patineuse, elle doit faire attention à ses pieds et à ses chevilles. Au lieu de laisser ses souliers à l’entrée, je les ai mis dans mon manteau. Sur les images, ça me faisait donc une bedaine!», raconte-t-il.

«Et il y a beaucoup de détails à savoir lorsque nous sommes en mode préparation. Vous avez vu que nous avions d’excellents résultats en ski cross. Mais on savait depuis un an que dans la neige des montagnes, il y a un sable fin emporté par le vent de la mer provenant d’un désert de Chine. On avait donc appliqué une nouvelle cire en conséquence. C’est rempli de petits derrières de scène comme celui-là.»

Myles était aussi présent à Sotchi, en 2014, ainsi qu’aux Jeux olympiques de Rio à l’été 2016. Il a acquis beaucoup d’expérience dans le monde du sport et dans le milieu de l’éducation, ayant notamment œuvré pendant 12 ans à titre de directeur général de Québec en Forme. Cette organisation vise à inciter toute la société québécoise à adopter et à maintenir un mode de vie actif et une saine alimentation, lesquels sont essentiels au plein développement des jeunes Québécois.

Il a également occupé les fonctions de directeur des programmes Sport-Études de l’Académie Les Estacades, ainsi que de cofondateur du Complexe sportif Alphonse-Desjardins à Trois-Rivières.

Il était lui-même un athlète de compétition, notamment en canoë-kayak de vitesse, ce qui l’a amené à participer aux Jeux panaméricains et aux Championnats du monde, et à aider à guider l’Alberta Sprint Racing Canoë Association à titre de directeur technique et d’entraîneur provincial.

(Photos – Courtoisie – Via Facebook)