Sur la trace des Cormier Jr, Furlatt et Deschamps?

Trois-Rivières est bien représentée au niveau des arbitres présents dans la Ligue nationale de hockey (LNH). En effet, Michel Cormier Jr, Éric Furlatt et Jonathan Deschamps ont tous atteint leur rêve. Un autre Trifluvien aimerait bien y faire sa place un jour, mais il sait très bien que la route pour y parvenir sera encore très longue.

Joey Dumas faisait partie de la structure des Estacades hockey de 2020 à 2023 avant qu’une blessure ne vienne l’empêcher de gravir les échelons. « J’avais été coupé après le camp d’entraînement parce que je m’étais blessé au genou. J’ai décidé d’essayer l’arbitrage par la suite et j’ai rapidement aimé ça », raconte-t-il.

« Depuis, j’ai commencé comme juge de lignes, mais je suis aussi arbitre en chef maintenant. C’est certain que ce n’est vraiment pas pareil comme rôle. Mon premier match en chef était vraiment stressant parce que tu te poses plusieurs questions et tu te concentres vraiment sur tous les détails. Je suis rendu à plus d’une vingtaine de parties maintenant, alors je me sens pas mal plus à l’aise. »

Le jeune arbitre de 16 ans a gravi les échelons, lui qui est maintenant juge de ligne dans la Ligue de hockey Midget AAA du Québec. « La prochaine étape va être de monter arbitre en chef dans le AAA. On me permet déjà de faire des tournoi Midget AAA où des superviseurs viennent nous voir travailler, donc ça s’en va dans la bonne direction », ajoute-t-il.

« Je suis vraiment à ma place! J’aime arbitrer des matchs serrés et des matchs de compétitions. Ça procure une adrénaline le fun et il y a de l’ambiance dans l’aréna. C’est le fun que ce soit toi qui prennes les décisions importantes, surtout dans les matchs à important enjeux. À long terme, je veux vraiment me rendre le plus loin possible. Je sais que la route est longue devant moi, mais on va y aller étape par étape. »

Qui dit arbitre dit emploi controversé. Le jeune Trifluvien ne fait pas exception à la règle, mais il est déjà fort bien outillé pour faire face à la musique. 

« C’est sûr qu’en étant arbitre en chef, tu as des grosses décisions à prendre comme accorder un but ou non, décerner des pénalités, même en fin de match, et tu peux faire des erreurs. C’est sûr que ce n’est pas facile, mais c’est une pression qui te rend meilleur. Dans tous arénas, tu vas voir des joueurs, des entraîneurs et des parents te crier après, mais je ne les entends plus », confie-t-il.

« Je me suis vite dit que même s’ils critiquent mon travail, au final, c’est moi qui prend les décisions alors je ne les entends plus. J’ai constaté aussi qu’on dirait que plus le niveau de joueurs est jeune, plus les parents crient! Mais bon, c’est sûr que le problème est encore dans nos arénas alors une campagne comme Pas d’arbitre, pas de match! a grandement sa place. On manque d’arbitre et on cherche des arbitres parce que nous en avons besoin », conclut-il. 

Le Trifluvien devrait connaître une autre saison fort occupée, lui qui a œuvré pendant 228 matchs la saison dernière.