Sport’Aide lance une nouvelle approche inclusive

Sport’Aide a dévoilé, ce lundi, sa toute nouvelle approche intitulée « Inclusion – Ouverture aux diversités en milieu sportif ». Le tout nouveau programme a pour but d’outiller l’ensemble de la communauté sportive et le grand public à faciliter l’inclusion et la participation sportive de personne trans.

Pas moins de 70% des athlètes canadiens sondés croient que les sports d’équipe ne sont pas accueillants pour les jeunes LGB, selon une étude internationale menée en 2015.

« À la fin de la saison dernière, près d’une dizaine d’organisations sportives nous ont contactés parce qu’ils étaient aux prises avec une situation d’inclusion de sportif ou sportive trans dans leur organisation et nous manifestaient le désir d’être outillés », a d’abord confié Sylvain Croteau, directeur général de Sport’Aide.

« Alors considérant qu’ils existaient peu ou pratiquement pas d’outils afin de guider nos gestionnaires d’organisations sportives face à ces enjeux, nous nous sommes entourés pour proposer une approche qui permet d’avoir un portrait global de ce que l’on peut mettre en place comme interventions en matière d’outils et d’activités de sensibilisations. »

L’approche « Inclusion – Ouverture aux diversités en milieu sportif » répondra donc aux besoins identifiés en consultation, soit d’accueillir la réalité trans en sport, d’apprendre et de comprendre, d’agir et de changer la culture, et de concerter la communauté. Chez les Aigles Jr de Trois-Rivières, formation de la Ligue de baseball junior Élite du Québec (LBJEQ), on est déjà familier avec l’inclusion puisqu’un de ses joueurs avait opté pour un changement de sexe en 2019, poursuivant ses activités au sein de la formation trifluvienne. En effet, Danick Lachance, qui est devenu Victoria Lachance, vient d’entamer sa quatrième saison à Trois-Rivières avec un prolifique départ où elle n’a accordé aucun point en cinq manches de travail.

« De notre côté, on a rapidement été impliqué lorsque la situation s’est présentée à nous. On s’est rapidement dit que c’était à nous de voir comment on pouvait l’accompagner. J’ai cherché des réponses pour bien faire les choses et j’avais pris contact avec Sport’Aide. Ils nous ont tout de suite aidés là-dedans. Je me souviens vraiment qu’on se soit demandé, les entraîneurs et moi, ce qu’on ferait si c’était notre fils et nous l’avons fait, et nos coachs le font encore aujourd’hui, avec cette approche-là », a lancé Steeve Ager, membre du personnel entraîneurs des Aigles Jr.

« Je me suis souviens lorsque Steve (Ager) m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle et nous avons tous dit que nous allions être la pour elle, que le baseball est ouvert à tous et qu’on allait lui créer un safe-place. Depuis, nous avons maintenant les outils pour les autres athlètes qui voudraient le faire, peu importe le sport. J’invite les autres sports à faire comme nous d’ailleurs, notamment le hockey et le soccer, qui on un très grand bassin de joueurs », a pour sa part ajouté Maxime Lamarche, directeur général de Baseball Québec.

Sport’Aide en a également profité pour dévoiler que Baseball Québec et la LBJEQ s’unissent dans ce mouvement de sensibilisation. Baseball Québec apposera le logo Sport’Aide multicolore sur les uniformes de ses équipes, tandis que la LBJEQ fera de même sur ses casques protecteurs, tout en faisant du mois de juin un mois de sensibilisation. Le président de la Ligue de baseball junior Élite du Québec (LBJEQ), Rodger Brulotte, a lui aussi livré un témoignage touchant envers la première trans à évoluer au sein de la ligue.

« Je me souviens encore d’être débarqué ici à Trois-Rivières et de lui demander ce qu’elle voulait faire. Je lui ai dit qu’on l’appuierait là-dedans. J’ai rencontré son père dans les estrades et il m’a dit qu’il avait un garçon, maintenant une fille. Je lui ai dit qu’il était chanceux de toujours avoir son enfant, car ça reste la même personne. Au final, ce n’est qu’un choix de vie. Je suis venu quelques fois la regarder jouer, en lui demandant comment ça allait à chaque fois. Vous savez, du trash talking dans notre ligue, il y en a à 100%. Par contre, il n’y en a jamais eu envers Victoria parce que c’est un choix de vie et les gens l’acceptent », a-t-il témoigné.

« Encore une fois, avant cette rencontre d’aujourd’hui, je l’ai rencontré à Repentigny pour discuter et elle m’a dit qu’elle était prête à prêcher par l’exemple, mais qu’elle n’était pas à l’aise de parler en public. Pas de problème! On n’est pas là pour juger, mais pour supporter. C’est une magnifique histoire pareil! Il y a trois ans, elle n’était pas sûre de ce qu’elle était pour faire, et l’an dernier, elle était sur le monticule en grande finale de la Ligue de baseball junior Élite du Québec », a-t-il conclu.

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