Sport-études: la nage synchronisée est de retour

NOUVEAUTÉ. Dès cet automne, la nage synchronisée fera son entrée dans le programme Sport-Études de l’Académie les Estacades, ainsi qu’au niveau primaire à l’École de l’Académie-Sportive. Il faut retourner en 2003 pour retrouver la dernière cohorte d’élèves-athlètes dans le domaine.

C’est le Club de nage synchronisée Les Maralga qui est derrière le projet. L’entraîneur-chef du Club, Ingrid Tessier, s’en était donné la mission à son retour à Trois-Rivières.

«Quatre athlètes seront de la première cohorte, soit deux filles de niveau primaire (5e année) et deux autres de niveau secondaire (secondaire 2). Comme dans plusieurs autres sports, les équipes se forment par groupe d’âge», confie d’emblée celle qui venait d’implanter le même type de projet dans la région de Drummondville. «Je serai responsable des programmes sport-études dans le jour. En soirée, les élèves rejoindront Les Maralga où nous avons une équipe de huit entraîneurs.»

«On veut ramener la popularité du sport au Club qui grossit de plus en plus! Quand j’ai nagé ici, nous étions une vingtaine de filles. L’an dernier, nous étions 70. Ça va donc nous permettre de faire connaître le sport davantage. Peu de gens savent que nous avons un club de nage synchronisée à Trois-Rivières.»

Cela faisait quelques années déjà que le club trifluvien avait cette idée de sport-études en tête.

«Les Maralga en parlaient, mais les démarches étaient compliquées. Quand je suis revenue, j’ai entrepris les démarches très sérieusement. Ça fait deux ans que je travaillais là-dessus. On visait même 2017-2018, mais on s’y était pris trop tard. C’était un long processus de trouver des piscines, de contacter des parents, en plus d’analyser et de respecter les règles et les conventions dans les écoles.»

«On voulait offrir la chance au plus grand nombre d’élèves de faire de la nage synchronisée, surtout que notre sport n’a pas la popularité des autres sports, comme le soccer par exemple.»

Le tout nouveau programme offrira la possibilité aux athlètes de demeurer dans la région plutôt que de devoir s’exiler vers les grandes villes.

«C’est une bonne chose pour la région, en effet, car au cours des dernières années, les athlètes qui souhaitaient pousser un peu plus loin devaient quitter Trois-Rivières pour aller s’entraîner vers les grands centres si elles voulaient poursuivre leurs objectifs. Nous allons leur permettre d’obtenir les mêmes services qu’offrent les plus grandes villes», explique la Trifluvienne.

Les athlètes feront entre 11 et 18 heures d’entraînement par semaine, selon leur âge, dans le but de développer leur plein potentiel.

«La nage synchronisée est de plus en plus populaire. Il y avait plus de 450 athlètes au Championnat Provincial 2018 chez les 12 ans et moins, contrairement à environ 250 athlètes il y a une dizaine d’années. De notre côté, on offre un cours pour les enfants de 4 et 5 ans. Les adultes peuvent aussi venir pratiquer la nage synchronisée de façon récréative ou compétitive», ajoute-t-elle.

«Si la tendance se maintient, nous aurons six équipes compétitives cette saison, ce qui n’est jamais arrivé. On devrait avoir 20 à 25 inscriptions récréatives aussi, ce qui fait cinq groupes de plus. On a aussi une quinzaine d’athlètes dans la catégorie Maître (18 ans +).»

Les garçons sont également invités à joindre le programme.
«Jusqu’à a tout récemment, les garçons étaient interdits dans les compétitions internationales. Il y a des duos mixtes qui ont été intégrés à la Fédération internationale de natation (FINA). Les organisations travaillent donc très fort pour en intégrer et on est ouvert à accueillir ceux qui seraient intéressés par la nage synchronisée, c’est certain», conclut-elle.