Le rêve olympique à portée de main

Tali Darsigny est née de père et mère haltérophiles. Ayant donc baigné dans le sport durant leur enfance, l’étudiante de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et ses deux frères sont devenus haltérophiles de haut niveau. Même si les Jeux olympiques 2020 ont été reportés d’un an, elle entend tout faire pour y être sélectionnée.

«C’était presque tout naturel pour nous de devenir haltérophiles, ayant suivi nos parents partout, lance-t-elle d’emblée. Mes deux parents ont fait plusieurs championnats du monde dans les années 1980 et 1990 et mon père est même allé aux Jeux olympiques de 1984 et 1992.»

«J’ai commencé il y a 14 ans. Je suivais mes parents au gym les dimanches et un jour, j’ai commencé à lever des poids. Je faisais du patinage artistique, alors c’était complètement un autre style de sport! Ensuite, j’ai essayé des compétitions et j’ai vu que je pouvais compétitionner.»

Depuis qu’elle a fait son entrée sur la scène internationale, Tali Darsigny compétitionne à l’année et s’entraîne à raison de cinq à huit fois par semaine.

(Photo courtoisie – Michèle Grenier)

«Ce n’est pas le sport le plus fun côté entraînement. Ce que j’aime, c’est que ce soit un sport individuel, surtout parce que j’aime être dans ma bulle. J’aime le fait que ce soit nos résultats qui comptent en bout de ligne, de nos propres efforts, comparativement à une équipe où tout le monde amène son apport. En sport individuel, tu récoltes le fruit de tes efforts. C’est un sport très technique également où tu n’atteindras jamais la perfection voulue», témoigne-t-elle.

«J’aime le fait que ce soit le défi d’une vie de se perfectionner»

Ses efforts ont déjà porté fruit. En 2018, elle a remporté la médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth, tout juste avant de récidiver avec une médaille de bronze, cette fois au Championnat du monde Junior. Plus tôt cette année, elle ajoutait une médaille de bronze à sa collection lors de la Coupe du monde de Rome.

«C’est dommage parce que tout a été annulé depuis février, mais je continue de m’entraîner fort pour la prochaine compétition préolympique. Il n’y a rien qui me garantit une place sur la formation canadienne, même que ça se peut que le Canada ne soit pas du tout représenté. Je ne me bats pas contre d’autres Canadiennes, mais bien avec toutes les filles à l’international», explique l’étudiante au Doctorat en chiropratique (premier cycle) à l’UQTR. «Reste que ça prend de la discipline. Puisque tout est repoussé d’un an, je dois continuer la diète pour conserver mon poids de catégorie (59 kg) en tout temps.»

Évidemment, elle ne s’en cache pas : les Jeux olympiques demeurent le but ultime.

«J’ai vu mon père y aller et il nous a souvent raconté ses expériences, alors depuis le début, c’est un rêve pour moi. Je vise les Jeux olympiques de 2021 et, qui sait, peut-être aussi ceux de 2024? L’année 2024 va coïncider avec mon année de graduation à l’UQTR en plus.»

«J’ai vécu les Jeux du Commonwealth et on me disait que c’est ce qui se rapprochait le plus d’une expérience olympique. J’ai tellement adoré ça! C’était une belle compétition et une belle rivalité puisque j’affrontais une fille du pays hôte en finale qui, en plus, est championne du monde en CrossFit. Notre sport est une grande attraction puisqu’il est impressionnant alors la salle était pleine. J’étais comme l’ennemie pour les spectateurs, mais ils m’ont quand même applaudi après la compétition», conclut-elle.