Robert Arbour parmi l’élite mondiale
Récemment, une figure bien connue du milieu du sport trifluvien a reçu toute une distinction. Robert Arbour, ce professeur attaché au Département d’éducation physique du Cégep de Trois-Rivières est devenu le deuxième québécois à obtenir un septième degré de ceinture noire dans sa discipline et surtout, sa plus grande passion, le judo.
C’est en 1957, à Québec, que Robert Arbour a fait la connaissance du judo. «J’ai découvert la discipline dans la bande dessinée Spirou. Il y avait un petit judoka qui faisait office de personnage et il m’a beaucoup marqué,» annonce-t-il. Âgé de 55 ans, Robert Arbour peut dire qu’il en a fait du chemin depuis ses débuts. Avec de nombreuses compétitions internationales, des stages en Europe à plus de 25 reprises, des visites sommes toutes assez fréquentes au Japon, il est devenu une sommité dans le domaine. Pour y arriver, il n’a jamais compté les heures d’entraînement et d’enseignement. «Entre 1971 et 1976, je faisais quotidiennement de quatre à cinq heures d’entraînement. De plus, j’ai été entraîneur d’équipe Québec de 1976 à 1980 et de six ou sept champions canadiens. Je n’ai pas vraiment de mérite, j’aime tellement ça, c’est une passion,» déclare Robert Arbour.
En Mauricie, ce monument du judo est une figure bien connue qui fait profiter la population de son immense passion. Enseignant la pratique de ce sport aux adultes, aux enfants et aux handicapés intellectuels, ils peuvent tous apprendre selon les règles de cet art japonais.
La politesse, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi et l’amitié sont les huit principes essentiels dans lesquels l’être humain peut s’épanouir à travers le judo. Ces principes, Robert Arbour les maîtrisent de façon formidable et c’est sans doute une des raisons qui a poussé le comité des grades canadiens à lui accorder un septième degré de ceinture noire lors d’une cérémonie officielle le 8 janvier prochain. Pour le commun des mortels l’exploit peut paraître banal, mais c’est tout un pas que Robert Arbour vient de franchir. «Les premiers degrés sont assez faciles à obtenir, ça prend entre cinq et huit ans. Par contre, au point ou j’en suis rendu, de dix à quinze années sont nécessaire pour gagner un autre degré. J’étais éligible depuis le mois de juin 2005, mais je ne me suis pas lancé immédiatement. Le tout est une question de préparation et de se sentir prêt à franchir l’étape,» conclut ce mentor dans l’enseignement du judo, Robert Arbour.