Retour en force de la course à pied

La course à pied connaît un regain de vie. Femmes et gens au tournant de la cinquantaine adoptent massivement cette discipline sportive qui demande si peu côté matériel et apporte tant au niveau de la santé.

«On assiste à un retour en force de la course à pied avec un engagement de la population jamais observé depuis 1985. Nous avons battu nos records de participation à chacune de nos activités l’an dernier», soutient Réjean Dubord, responsable des relations publiques au Club Milpat.

Les chiffres sont là pour appuyer les dires de M. Dubord. En 2009, le club comptait 102 membres et ce nombre est passé de 155 en 2010 à 248 en 2011. Cette année, le recrutement va bon train.

«Des personnes de 40, 50 et même 60 ans deviennent membres du club, c’est incroyable. Nous remarquons une bonne croissance pour les femmes depuis deux ans. Il y a dix ans nous avions 10% de dames et aujourd’hui il y en a 33%. Les gens prennent de plus en plus soin de leur santé. C’est pénible de faire une diète alors que pratiquer la course à pied régulièrement possède le même effet», mentionne-t-il.

«Ce qu’il faut retenir de la course à pied, c’est qu’on peut la pratiquer n’importe où, et ce, dans une courte période de temps», révèle Isabelle Gagnon, kinésiologue au Centre sportif Alphonse-Desjardins (CSAD).

«C’est un sport qui rejoint beaucoup de monde et qui est accessible», rajoute Joanie Croteau, kinésiologue au Centre de l’activité physique et sportive (CAPS) de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Course et marche à pied

Avant de s’élancer sur de longues distances, il est important de partir du bon pied afin d’éviter les blessures.

«L’erreur fréquente du débutant est qu’il veut partir trop rapidement, de courir à jeun ou d’y aller quand il fait trop chaud. De plus, le problème de la course à pied est qu’il ne faut pas négliger l’impact que ça a sur le corps, il faut l’habituer. Le mieux est de débuter en «fractionné» en alternant marche et course. C’est certain que quelqu’un en surplus de poids doit commencer plus tranquillement. Quelqu’un qui débute et qui va trop vite va se blesser instantanément après deux ou trois semaines, car le corps n’a pas eu le temps de s’adapter. L’important est aussi de bien s’échauffer en augmentant notre température corporelle. Normalement, tu as plus de bénéfices à t’étirer après ton entraînement que si tu ne le fais pas du tout à moins d’exagérer», informe Mme Gagnon.

Même son de cloche du côté de la spécialiste de l’UQTR.

«Les préparatifs sont importants avant de commencer. En plus de s’échauffer, c’est recommandé de faire des étirements balistiques (en mouvement). Quelqu’un qui débute devrait faire des petits pas plutôt que de grandes enjambées», renseigne la kinésiologue du CAPS.

Endroits pour courir

Certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à courir sur l’asphalte en raison de sa dureté. Toutefois, des alternatives s’offrent à eux.

«Plusieurs spécialistes suggèrent courir sur une surface plus molle comme du gazon, du gravier et dans les petits sentiers au retour d’une blessure. C’est également recommandé pour les coureurs qui veulent augmenter leur volume d’entraînement», dévoile Isabelle Gagnon.

Parmi ces endroits, soulignons notamment la piste Châteaudun, le long de la piste cyclable, dans les sentiers du Domaine 3R ou ceux derrière l’école Vision.

«La course à pied est comme une drogue. Quelquefois c’est juste de trouver un grand espace vert. De courir le soir si on ne veut pas être vu, bref de trouver notre motivation», fait-elle observer.

Conférence

Soulignons que l’entraîneur du Club Milpat, Yvon Fiset, donnera une conférence pour les débutants sous le thème «Courir pour le plaisir» le 11 avril, à 19 h, au local SA-2130 du Pavillon des Sciences du Cégep de Trois-Rivières.

Il traitera aussi de l’entrainement, de l’alimentation et du VO2 max. On doit réserver sa place à rdubord@cgocable.ca