Rafanomezantsoa : le mur défensif des Cats

Échangé tout juste avant la période des Fêtes des Saguenéens de Chicoutimi aux Cataractes de Shawinigan, le défenseur Loris Rafanomezantsoa ne pouvait rêver d’une meilleure destination afin de poursuivre sa carrière junior, puisque ses parents demeurent à Trois-Rivières.

Lorsqu’il a fait son acquisition, le directeur général des Cats Martin Mondou a été clair : il voulait renforcer sa brigade défensive qui en arrachait en début de saison, surtout en désavantage numérique. 

Certains éléments frappent lorsqu’on voit le défenseur nouvellement de 20 ans évoluer sur la glace: son calme, son jeu physique… et son nom.

« Mon père vient du Madagascar, et ma mère, mon frère, ma sœur et moi sommes tous nés en France. Nous sommes arrivés à Montréal au Québec quand j’avais un an et à Trois-Rivières depuis que j’ai trois ans. C’est pourquoi je me suis toujours considéré comme un Trifluvien d’adoption. »

Loris affirme qu’il se fait souvent questionner à propos de son nom. « Une fois que les gens le savent, c’est assez simple. C’est juste impressionnant au départ », indique-t-il en riant.

Concernant la transaction, Loris affirme qu’il y avait une possibilité d’être échangé puisque les Saguenéens ont été transparents avec le défenseur. « Ç’a été une belle surprise. J’étais vraiment content d’aller à Shawinigan. J’étais ouvert d’aller n’importe où, mais comme mes parents demeurent à Trois-Rivières, Shawinigan était le scénario rêvé! »

Le Trifluvien s’estime aussi chanceux d’avoir pu évoluer avec une équipe qui aspire aux grands honneurs pour deux années consécutives, ce qui peut être rare au hockey junior, l’an dernier avec les Sags et cette année avec les Cats. « Quand je disais que c’est le scénario rêvé, ça ne pouvait pas mieux tomber! Quand tu es si proche d’une coupe, tu en veux encore plus, alors je suis encore plus motivé cette année. »

Ça doit faire une fleur quand un joueur sait qu’il a été ciblé pour une de ses forces, dans le cas de Loris, pour son jeu défensif et physique. « C’est certain que c’est flatteur. C’est beaucoup d’efforts et de sacrifices pour jouer junior majeur, alors c’est une certaine reconnaissance de l’organisation des Cataractes de venir me chercher parce qu’ils avaient besoin de ce que je suis et ce que je deviens. »

Depuis un certain temps, Loris évolue avec Isaac Ménard à la ligne bleue. Rafanomezantsoa convient que la chimie s’est bien faite puisque Isaac provient aussi de Trois-Rivières. « On pratique souvent ensemble à l’été. »

Même si sa force est son jeu défensif, Loris avoue qu’il a bien hâte d’inscrire son premier point dans l’uniforme des Cataractes. « J’ai une petite bête sur le dos qui ne me lâche pas, exprime-t-il avec humour. Mais je ne me fie pas aux points pour savoir si ma game est bonne ou pas. Je ne vise pas ça, parce que ce n’est pas pour ça qu’on est venu me chercher. »

Son entraîneur Daniel Renaud met de l’avant le jeu défensif du défenseur lorsqu’il parle de lui, mais surtout son attitude exemplaire. « On savait qu’on allait chercher un défenseur avec d’excellents pieds, très mobile et physique qui est capable de jouer contre les premières lignes adverses et c’est ce qu’il a apporté depuis son arrivée. Au-delà de ça, personnellement je ne connaissais pas son volet humain. C’est une personne avec des valeurs incroyables, un gars d’équipe, et un gars qui est le fun à côtoyer au quotidien, toujours avec un sourire dans face. C’est le genre de gars qui emmène une couche d’énergie supplémentaire dans un vestiaire. »