Quatre sœurs vite sur leurs patins

Les Joly sont quatre sœurs. Mais qu’ont-elles en commun? Eh bien ce sont quatre sœurs qui sont tombées en amour avec le même sport, soit le patinage de vitesse.

Mya est la première de la famille à avoir enfilé les longues lames du côté du club de patinage établi à Saint-Tite. Peu de temps après, Érika suivait, puis les jumelles Justine et Ariane succombaient ensuite pour la même passion.

« Mya regardait les Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et elle a décidé d’essayer ça. On a toute suivi l’une après l’autre. On s’est ensuite établi à Trois-Rivières pour rejoindre le programme sport-études à l’Académie les Estacades. On a souvent essayé les mêmes sports, mais c’est sur le patinage de vitesse que nous nous sommes tous accrochées finalement. C’est vraiment le fun! », lance d’emblée Érika.

« On aime la vitesse et l’adrénaline que ça procure, renchérit Justine. Même lors des entraînements, il y a une sorte de compétition qui s’établit et on se pousse, on se challenge. C’est un sport individuel, mais c’est le fun avec la gang. C’est le fun aussi de pouvoir le pratiquer en famille. À la dernière compétition de la dernière saison, on nous a laissé faire une course à relais les quatre sœurs ensemble dans la catégorie 14 ans et plus. C’était à la fois vraiment le fun et spécial. On a eu une petite chute, mais on a vraiment eu du plaisir. »

Érika, Justine et Ariane auront la chance de vivre ensemble l’ambiance de la 56e Finale des Jeux du Québec à Rivière-du-Loup, alors qu’elles ont été sélectionnées par la délégation mauricienne.

« Il y a eu une compétition de sélections, mais on était pas mal certaine d’être prises parce qu’on n’était pas mal seules dans notre catégorie. Nous étions jumelées avec le Club de Saint-Tite, mais il n’y avait personne de Saint-Tite. J’étais donc certaine d’être sélectionnée dans la catégorie des 16 ans. Mes deux sœurs ont 14 ans, mais comme on n’avait personne non plus dans la catégorie 15 ans, Justine va compétitionner chez les 15 ans », explique Érika.

« C’est sûr que l’objectif, ce serait de remporter des médailles. On va aller surtout s’amuser et vivre l’expérience des Jeux du Québec, avec le village et tout ce qui entoure les Jeux. C’est comme une compétition, mais avec une ambiance beaucoup plus le fun, sans l’aspect compétitif. J’ai hâte de vivre ça. En plus, on va pouvoir faire une course à relais nous trois ensemble, alors ça aussi ça va être spécial », ajoute Justine.

Leur entraîneur et ex-Olympien Éric Bédard confie qu’elles n’ont pas volé leur place sur l’équipe mauricienne. « C’est spécial et, en plus, les deux dernières sœurs sont jumelles, alors on avait vraiment peur de devoir trancher parce que c’est un athlète par région par catégorie d’âge. Ç’a aurait été déchirant pour elles, mais aussi par les parents. L’opportunité qui s’est offert à nous, c’est que nous n’avions pas de 15 ans, donc une des sœurs pourra compétitionner chez les 15 ans. Elles vont même pouvoir faire le relais ensemble, ce qui va faire une très belle histoire, quelque chose de magique même », lance-t-il.

« On a beaucoup d’espoirs de médailles aux Jeux du côté de la Mauricie. Les filles vont pouvoir remporter deux à trois médailles chacune, en plus de nos autres athlètes. On parle d’un potentiel de dix médailles, mais on pourrait se contenter de sept ou huit, ajoute-t-il en riant. Elles travaillent fort et elles s’entraînent bien. Elles ont toujours eu une très bonne attitude et, un moment donné, ça rapporte! Érika est en fin de parcours, mais les jumelles sont en secondaire 3. Elles ont des aspirations d’aller sur l’équipe NextGen et sur l’équipe junior du Canada. On va peut-être les voir aux Jeux du Canada dans quatre ans, qui sait? Mya est déjà sur l’équipe Élite du Québec et elle fait déjà partie des espoirs chez les 15 ans et plus avec l’équipe Nationale. »

L’objectif numéro 1 des jumelles est d’atteindre les plus hauts standards et pourquoi pas les Jeux olympiques un jour? Pour ce qui est d’Érika, elle devrait donner ses derniers coups de lames dans les mois qui viennent.

« C’est sûr que le rêve ultime, ce serait de se rendre aux Jeux olympiques. Chose certaine, je veux me rendre le plus loin possible », lance Ariane. « Moi aussi, ce serait mon objectif à long terme, mais on va y aller étape par étape. On est seulement en secondaire 3. On va y aller tranquillement », ajoute sa jumelle.

« De mon côté, c’est ma dernière saison, mais c’est certain que vous allez me voir dans les arénas. Ç’a été une longue décision à prendre de me dire que j’allais arrêter complètement, mais c’est bien réfléchi. Pour l’instant, je vis très bien avec ça et ça va être sûrement plus difficile, par exemple, à ma dernière compétition », témoigne Érika.

L’aînée de la famille, Mya, peut déjà y rêver puisqu’elle fait déjà partie des espoirs canadiens. « Ça se passe bien pour moi cette saison. C’est vraiment impressionnant et le fun de pouvoir compétitionner contre des Kim Boutin et Courtney Sarault. On voit vraiment que c’est du haut niveau et on va chercher de l’expérience à chaque compétition », lance-t-elle.

« Moi aussi je veux me rendre le plus loin possible dans mon sport. C’est certain que Patinage artistique Canada a des critères quand même stricts (en âge) pour le niveau NextGen  si un athlète veut se rendre au niveau national. En même temps, si tu parviens à te qualifier, ils vont te prendre, peu importe l’âge », conclut-elle.