Papa…et entraîneur!

Lorsque Jean Zewski a mis fin à sa carrière de boxe de niveau amateur, en 1999, il est devenu entraîneur. Il a ensuite hérité d’un client très particulier, soit son propre fils, Mikaël Zewski. C’est une situation qui allait demander une certaine période adaptation.

Mikaël Zewski fêtera ses 10 ans de carrière professionnelle à la fin du mois de février. Le paternel ne cache pas sa fierté.

«Ce qui m’impressionne le plus de Mikaël, c’est sa persévérance. J’aime aussi son assiduité et sa volonté de perfection. Il cherche toujours à apprendre», confie-t-il d’emblée. «On dit toujours que pour un boxeur, l’important n’est pas qu’il soit tombé, mais bien comment il va se relever. Il a réussi à le faire mentalement et il a réussi à faire un reset de son cerveau.»

L’ancien boxeur est également l’entraîneur de son fils depuis qu’il a donné ses premiers coups de poing à l’âge de 9 ans. Le Trifluvien a dû apprendre à gérer ses émotions et à séparer la paternité du coaching.

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«C’était dur, mais dès le début, j’ai dû apprendre à faire la distinction entre le père et le coach. Si tu coaches avec des émotions paternelles, tu vas faire des erreurs. Alors, lorsqu’on entre dans un amphithéâtre, je suis le coach de Mikaël. Lorsque le combat prend fin, je suis le père de Mikaël, et c’est là que la fatigue embarque (rires), explique-t-il.

«Je n’ai pas eu le choix de faire cette coupure. Mikaël a commencé au niveau Benjamin, ensuite Cadet et Juvénile. Lorsqu’on est arrivé aux championnats canadiens, j’ai vite appris de nos expériences et j’ai contrôlé mes émotions. Il faut laisser faire le côté émotionnel parce que c’est la bonne façon de travailler. Un coach ne peut pas avoir d’émotions, car c’est là qu’il va faire des erreurs.»

Coach Zewski ne s’en cache pas: il est un passionné de la boxe depuis longtemps.

«J’ai toujours aimé le challenge, mais aussi l’adrénaline que la boxe apporte. Et en devenant coach, j’ai retrouvé ces deux aspects-là que j’aimais lorsque je boxais au niveau «Amateur». C’est ça qui m’amène l’étincelle en dedans», ajoute-t-il.

«Outre le duel boxeur contre boxeur, j’aime le duel coach contre coach. On essaye toujours de savoir qui a la meilleure préparation, le meilleur plan de match et qui va utiliser les meilleures stratégies. Ça, j’aime ça!»

Et son rêve ultime? «C’est bien certain que notre rêve conjoint est de devenir champion du monde et on cogne à la porte. On espère continuer de performer en 2020 et 2021. On va y arriver», conclut-il.