Nathan Landry repêché par les Red Sox

Nathan Landry a commencé à jouer tardivement au baseball, mais ses efforts et son talent lui ont permis de gravir les échelons jusqu’à Mizzou University, dans le Missouri. Le summum de sa jeune carrière est survenu lors du dernier repêchage du baseball majeur alors que les Red Sox de Boston l’ont sélectionné au 15e tour.

Le natif de Victoriaville a terminé sa saison universitaire avec un dossier de 4 gains et 2 échecs, ayant obtenu 4 départs et 11 présences en relève. En 41 manches et deux tiers, il a retiré 54 frappeurs sur des prises et maintenu une moyenne de points mérités à 3,67. Les frappeurs ont été limités à une moyenne au bâton de .200 lorsqu’il était d’office sur la butte. Son plus grand fait d’armes est survenu le 19 février alors qu’il a obtenu 10 retraits au bâton face à Southern.

« Ça s’est très bien passé au Missouri, surtout que j’arrivais là avec peu d’attentes parce que je ne savais pas à quel calibre m’attendre. J’ai obtenu des départs et des présences en relève, ce qui est parfait. Lancer en relève me permet d’acquérir un bagage d’expérience, et de faire attention à mon bras en même temps. C’est d’ailleurs ce que j’avais demandé aux Aigles lors de ma dernière saison junior », témoigne le grand gaucher.

« J’avais discuté avec quelques recruteurs alors je savais que j’avais des chances d’être repêché. J’avais confiance, mais je ne voulais pas trop m’en faire non plus. Disons que j’ai suivi ça d’un œil plus grand cette année. La première journée de repêchage, je l’ai suivi pendant mon entraînement à Trois-Rivières. Le lendemain, j’étais à la maison du côté de Victoriaville lorsque mon nom est sorti. Ce fut un mélange d’émotions parce qu’il y a un stress qui tombait et de l’autre côté, j’étais vraiment fier d’être repêché. Je vous dirais que dans les 24 heures et 48 heures qui ont suivi, j’ai reçu une vague d’amour et d’encouragements. »

Joueur sous le radar

De son propre aveu, il n’aurait pas cru être repêché par une formation du baseball majeur si on lui avait posé la question il y a cinq ans. « Je n’y aurais pas cru du tout, non. Je suis un joueur qui ne s’est jamais mis trop de pression et je faisais ce que j’avais à faire. J’ai commencé le baseball tard et j’étais un joueur très peu sur le radar. C’est impossible que je vous aurais dit oui, il y a cinq ans », concède-t-il.

Landry a également disputé deux saisons collégiales avec le Mineral Area College, à Park Hills, où il avait conservé une fiche de 5 gains et 2 revers en 9 départs. En 51 manches de travail, il a retiré 82 frappeurs sur élan et concédé 20 buts sur balles. Lors de la saison écourtée par la pandémie, en 2020, il avait également réalisé 34 retraits sur des prises en 24 manches de travail. Bref, depuis son passage avec les Aigles Junior de Trois-Rivières, dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ), il ne cesse de progresser dans son développement.

« Je vieillis et je prends de l’expérience. Je comprends de plus en plus la game aussi. J’ai toujours été quelqu’un qui travaille fort et qui met davantage l’accent à performer, plutôt que dans les résultats. Maintenant, c’est le retour à l’entraînement. Oui, j’ai été repêché, mais ça fait juste commencer! Contrairement au hockey, on est repêché au milieu de la saison de baseball alors on rejoint déjà l’équipe. On est donc en Floride pour s’entraîner avec l’équipe de la Ligue des recrues », explique-t-il.

« Nous avons eu plusieurs tests à notre arrivée, surtout pour évaluer notre santé. On s’entraîne avec l’équipe et on pourrait être appelé à remplacer alors on se tient prêt. J’aime bien cette façon de faire parce que tu peux te familiariser avec l’équipe et avec son fonctionnement avant de te présenter au prochain camp d’entraînement officiel. Tu es tout de suite plongé dans le bain et ça te permet déjà d’aller chercher de l’expérience, plutôt que d’arriver en terre inconnue. »

Boston et son histoire

Le Québécois n’est pas à plaindre, lui qui s’est vu sélectionner par l’une des plus vieilles concessions du baseball majeur, riche en histoire. Les Red Sox ont remporté quatre championnats dans le nouveau millénaire, soit en 2004, 2007, 20013 et 2018. 

« C’est vraiment une organisation de grande classe et en effet, lorsqu’on pense à Boston et son histoire, c’est spécial de pouvoir faire partie de cette organisation. Nous avons très bien été reçus et ils nous font rapidement sentir qu’on fait partie de l’organisation. Maintenant, c’est à moi de continuer à travailler fort et à m’améliorer de 1%, à chaque jour », conclut-il.