Marc-André Bergeron va réfléchir à son poste d’entraîneur-chef

L’heure était au bilan chez les Lions de Trois-Rivières après une deuxième saison assez rocambolesque. La formation trifluvienne a pris le 6e rang de la Division Nord avec 29 victoires en 62 sorties, ce qui fut insuffisant pour participer à la grande danse printanière.

« C’est une saison qui fut difficile dans l’ensemble, mais je suis heureux lorsque j’y repense de pouvoir me dire que j’ai vu le jour 1 des Aigles et que je puisse voir où en est rendue l’équipe aujourd’hui, et c’est la même chose chez les Lions. J’étais dans les médias 18 mois avant l’arrivée de l’équipe pour parler d’un projet auquel je croyais et aujourd’hui, nous avons deux saisons de complétées », a d’abord confié Marc-André Bergeron, vice-président, directeur général et entraîneur-chef par intérim des Lions.

« Même si on n’a pas eu les résultats escomptés, j’aime ce que j’ai vu cette saison, surtout avec tous les efforts qu’on a mis dans la préparation. Jeff Gorton (vice-président du Canadien de Montréal) l’a dit dans son point de presse, je pense que ce fut une saison historique côté blessures chez le Canadien, donc ça nous affecte jusqu’à nous. On a probablement joué que dix matchs avec notre vrai lineup. On est content aussi de pouvoir dire qu’on a respecté le fait d’avoir une équipe québécoise. Des 24 joueurs sous contrat, on avait 14 Québécois, et sur les 55 utilisés, il y en a eu 27. On réalise l’une de nos missions. »

Au total, les Lions ont amassé 61 points cette saison, soit 14 de moins que la dernière équipe qualifiée. 

« On n’était pas si loin d’une place en séries. On était à quelques victoires près et ce sont ces matchs où dans le point de presse, on mentionnait que le match aurait très bien pu être de notre bord. Si on enlève notre dernier voyage à Terre-Neuve, on a quand même eu 7v-2d-1dp dans les dix autres derniers matchs. Ce qui a fait mal, c’est le stretch de début décembre à fin janvier où on a eu 5 victoires et 17 défaites, de mémoire. Ça coïncide avec les départs de joueurs importants comme Pierrick Dubé, Olivier Galipeau, Alex Breton et John Parker-Jones. On est fier pareil parce que ça reste un de nos buts de développer des joueurs et leur permettre de jouer à des niveaux supérieurs », ajoute-t-il.

« Oui, c’est plus compliqué qu’on avait anticipé pour les mouvements de joueurs, mais ça nous a permis de découvrir la Southern professionnal hockey league (SPHL). C’est une belle manière de garder un certain contrôle sur notre alignement.  On a quand même réussi à amener six joueurs en fin de saison qui connaissait déjà notre réalité de ne pas participer aux séries éliminatoires. Bref, on s’y connaît de plus en plus et on établit de plus en plus de contacts avec les autres circuits comme le U Sports, les ligues européennes et la NCAA. »

Questionné à savoir s’il aimerait pouvoir trouver un terrain d’entente avec la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), le principal intéressé n’a pas changé de discours. « De notre côté, nous sommes encore ouverts à trouver un terrain d’entente gagnant=gagnant avec eux. C’est sûr que c’était une bonne façon d’aller chercher de bons joueurs, et des Québécois pour nous. »

Entraîneur-chef ?

Marc-André Bergeron a finalement assuré le poste d’entraîneur-chef jusqu’à la toute fin de saison. Qu’en sera-t-il l’an prochain? 

« C’est sûr que je conserve mon rôle de vice-président et de directeur général. Maintenant, je vais m’accorder une certaine période de réflexion avant de prendre une décision. Lorsqu’on a appris le départ d’Éric (Bélanger), on partait pour un long voyage alors je pense que la bonne décision était que je prenne le poste. J’ai aimé l’expérience, mais je dois prendre un pas de recul et en discuter aussi avec ma famille », a-t-il témoigné.

« J’ai adoré mon expérience ici depuis deux ans, a pour sa part lancé l’entraîneur adjoint Pascal Rhéaume. C’est certain que j’avais postulé pour le poste (d’entraîneur-chef) et c’est Éric (Bélanger) qui l’avait eu. Maintenant, on va laisser la poussière retomber et nous verrons ce qui va arriver. »

Les séries éliminatoires de la ECHL s’amorceront mercredi. Rappelons que le dernier adversaire des Lions, le Thunder d’Adirondack, a réussi son tour de force de week-end. Les hommes de Peter MacArthur sont parvenus à vaincre les Railers de Worcester pour leur subtiliser le 4e et dernier rang donnant accès aux séries. Pas moins de 23 points séparaient les deux formations au retour du congé des Fêtes.