Maïka Chamberland de retour en piste dans une nouvelle voiture
Maïka Chamberland n’était âgée que de 17 ans lorsqu’elle a participé au Grand Prix de Trois-Rivières, l’an dernier, en Formule 1600. Elle sera de retour sur le circuit trifluvien du 4 au 6 août, mais cette fois, au volant d’une voiture de la série Super Production Challenge.
« C’est la course la plus stressante pour moi parce que je serai à la maison et qu’il y aura ma famille, mes commanditaires et mes amis sur place. Je ne me suis pas fixé d’objectif, souligne d’emblée Maïka Chamberland. J’ai un léger avantage d’avoir couru sur la piste, contrairement à l’année dernière ou je la découvrais avec la Formule 1600. Je veux m’amuser ici ! »
L’étudiante au Collège Laflèche connaît bien le secteur et en profite d’ailleurs pour parcourir les rues du circuit à l’occasion. Elle qualifie le circuit du Grand Prix de Trois-Rivières comme une « piste de momentum », en ce sens que la moindre erreur peut avoir un gros impact sur le reste de la course.
« Ce n’est pas une piste large. Tu ne peux pas te permettre de faire une erreur à l’approche de la Porte Duplessis en freinant trop, par exemple, parce que le boulevard du Carmel sera long à monter. À cet endroit, je dois bien évaluer à quel point je dois ralentir pour ne pas perdre ma montée sur du Carmel. C’est ce coin qui me chicote plus sur la piste », explique la jeune pilote qui sera en action dans la catégorie Compact.
Il faut savoir que les voitures en piste seront réparties en trois catégories de moteur, soit Super Production (300 hp), Production (200 hp) et Compact (100 hp). Maïka Chamberland courra dans la catégorie Compact. Toutefois, toutes les voitures s’élancent en même temps en piste, ce qui demande une gestion de course assez serrée.
« On a moins de puissance moteur que les autres voitures, donc on ne peut pas se permettre de grosses erreurs, car elles seront plus difficiles à compenser. C’est plus long avant qu’on arrive à retrouver notre pleine vitesse, précise-t-elle. Aussi, les voitures de Super Production et de Production nous rattrapent en quelques tours. Ça demande une bonne adaptation parce que tu ne veux pas nuire à leur course, mais en même temps, on ne veut pas que ça affecte notre propre course. »
Une saison d’apprentissage
La jeune Trifluvienne occupe présentement le 8e rang des pilotes au classement de la catégorie Compact. Elle a eu l’occasion de participer aux courses sur les circuits de Shannonville, Mosport et Mirabel. « Comme c’est ma première saison dans la série, ce sont des nouveaux circuits pour moi, sauf celui de Trois-Rivières. Je dois les apprendre, tout comme m’habituer à la voiture, apprendre les règlements, etc. Dans mon cas, ça ne fait pas longtemps que je conduis une voiture dans mon quotidien, alors c’est aussi d’apprendre à conduire une voiture en situation de course », note Maïka Chamberland.
Son expérience en karting lui avait bien servi au moment de conduire la Formule 1600 l’année passée puisque la conduite se ressemblait. Cette fois-ci, c’est complètement différent. « J’ai un peu plus de difficulté à m’adapter à cet aspect de voiture de rue. Par exemple, les freins sont les mêmes que ceux d’une voiture du quotidien, mais il faut les exploiter au maximum. On ne ralentit pas : on freine ! C’est également une petite voiture. C’est léger, donc je dois travailler avec la suspension et le contrepoids dans les virages », détaille-t-elle.
Il s’agit aussi d’une année d’apprentissage pour l’équipe de mécaniciens, dont son père, qui la suit de course en course.