L’ultimate frisbee gagne en popularité

Ce n’est plus un secret, l’ultimate frisbee est devenu de plus en plus populaire ces dernières années. Or, l’organisation trifluvienne Ultimate Trois-Rivières – Forges frisbee Junior est toujours à la recherche de joueurs, le but ultime étant de pouvoir créer une ligue.

L’organisation des Forges compte trois équipes, soit les 10-12 ans, 13-15 ans et 16-18 ans.

« On essaie de se monter une quatrième équipe. Actuellement, on voudrait faire une équipe de 9-10 ans et une équipe de 11-12 ans, ce qui représenterait plus les catégories dans les compétitions provinciales », lance d’emblée Yannick Millette, entraîneur de la formation 13-15 ans et vice-président junior de l’Ultimate Trois-Rivières (UTR). 

« C’est un sport qui gagne à être connu. Il est très actif, donc ce n’est pas un sport arrêté. Tout le monde lance et tout le monde court. Il faut savoir lancer le frisbee aussi parce que ce n’est pas comme se lancer un disque sur une plage. Par contre, ça s’apprend bien et tous les joueurs sont impliqués pendant les matchs. »

Récemment, la Mauricie s’est distinguée au Tournoi des Régions alors que deux de ses équipes ont remporté une médaille de bronze.

« Il faut savoir que ce n’était pas le club des Forges, mais bien la Mauricie. Or, comme Forges est la seule équipe civile en région, on avait environ 10 des 12 joueurs dans l’équipe. C’est la Fédération Ultimate Québec qui organise le Tournoi des Régions puisqu’ils souhaitent que l’Ultimate Frisbee soit aux Jeux du Québec éventuellement. On a fait bonne figure aussi au Championnat provincial. On avait des équipes de 13-15 ans et de 16-18 ans et d’ailleurs, nos 16-18 ans ont remporté le championnat. Pour ce qui est de nos 13-15 ans, ils ont perdu le match de la médaille de bronze pour terminer au quatrième rang. »

« Sachez qu’on n’est pas un programme élite qui cherche à avoir juste des bons joueurs. On veut augmenter notre bassin de joueurs. Nous avons des joueurs qui n’ont jamais fait d’autres sports ailleurs et c’est ce qu’on veut attirer chez les 8-9-10 ans. On veut attirer des gens qui voudraient essayer un nouveau sport, mais aussi des jeunes qui veulent essayer l’ultimate frisbee comme sport. Notre objectif premier, ce serait d’avoir suffisamment de joueurs pour avoir une ligue ici. On est encore au début du processus et c’est un sport qui n’est pas encore très connu. Même chez les parents, ils se demandent si leur enfant veut faire du hockey, du soccer ou du baseball, car ce sont pas mal les standards. Mais il y a l’ultimate frisbee aussi et lorsqu’on l’essaie, on l’adopte! »

Le club trifluvien est non seulement à la recherche de jeunes joueurs, mais également de joueuses. D’ailleurs, la majorité des tournois sont de catégorie « Mixte ».

« On ne manque pas de joueurs, mais on voudrait plus de joueurs et des joueuses aussi. Lorsqu’on va dans les tournois, la majorité d’entre eux sont mixtes alors on aimerait avoir assez de joueurs pour compléter nos équipes. Si on regarde chez les 16-18 ans, c’est le contraire. On est à peu près la seule région dont le problème est le manque de garçons. Nous avons plusieurs filles et on pourrait presque faire deux équipes de Forges en tournoi si on avait plus de garçons. Bref, plus qu’on va avoir de joueurs, plus on va pouvoir offrir davantage à nos jeunes que des pratiques et des tournois », explique coach Millette.

L’ultimate frisbee est aussi présent au Complexe sportif Alphonse-Desjardins alors qu’il y aura deux ligues cet hiver. Les joueurs seront en action les lundis (Intermédiaires/Avancés) et les jeudis (Débutants/Ouvert à tous). À long terme, Yannick Millette verrait son sport dans la majorité des écoles.

« Je pense que ça devrait être dans nos écoles, lance-t-il. Au-delà du point vu sportif et compétitif, c’est un sport où l’esprit sportif, l’éthique et le respect sont très importants. Dans un tournoi d’ultimate frisbee, il y a d’ailleurs toujours une équipe qui remporte le titre d’esprit sportif », explique-t-il.

« De plus, c’est un sport auto-arbitré, même à des niveaux très élevés tels que les championnats mondiaux. La ligue professionnelle d’ultimate a décidé d’y aller avec des arbitres, mais la décision fut controversée. Il n’y a jamais d’arbitres et ce sont les deux équipes qui font preuve de bonne foi et de jugement. On juge ensemble s’il y a eu faute ou non. Ça fait partie de la culture du ultimate frisbee, culture qui est inculquée dès que les joueurs sont jeunes », conclut-il.