Luc Jutras réalise tout un défi

Parmi les 700 courageux à participer à la course à obstacles «Spartan Race» de Killington, au Vermont, se trouvait Luc Jutras. À ce jour, il peut dire «mission accomplie» car il s’est avéré l’un des rares à terminer l’éprouvant parcours de 50 kilomètres.

    Le Trifluvien s’est rendu au Vermont les 17 et 18 septembre derniers. Voilà un défi qu’il n’est pas prêt d’oublier.

«C’est toujours rough de revenir d’une telle course. On parle de 50 kilomètres et 50 obstacles. Nous avons commencé très tôt le matin pour finir le parcours dans la noirceur, avec la lampe frontale. J’avais participé à des Spartan Races de plus petites distances. Nous avons monté pas moins de 74 000 pieds, qu’il a aussi fallu redescendre», confie-t-il.

«Nous étions cinq de la région. Le parcours est très difficile, dans les pentes de ski en plein bois. Physiquement, nous avons mal partout, mais le mental nous permet de continuer. Il y a tout un travail derrière ça, soit un an de préparation physique et mental. On ne sait jamais comment le corps peut répondre. En juillet, j’ai trouvé très difficile un 7 kilomètres, car j’étais parti trop confiant. J’avais eu plus de facilité au 25 kilomètres dans les semaines suivantes.»

Seulement 65 des 700 coureurs ont terminé le parcours. Les meilleurs ont franchi la ligne d’arrivée en 10 heures, alors que le parcours de Luc Jutras a duré tout près de 14 heures.

«J’ai eu un down à la mi-parcours, mais j’ai croisé un collègue d’entraînement qui ma «re-crinqué». On s’est suivi une vingtaine de kilomètres par la suite. Lorsqu’ils ont annoncé qu’il ne restait que 50 minutes pour les «Ultras», je suis entré dans ma bulle et j’ai tout donné. Je savais qu’il me restait 2,5 kilomètres et je me disais  »Ça fait 14 heures que je coure alors je vais réussir »», ajoute l’athlète de 39 ans.

Comme à chacune des éditions de Spartan Race, des nouveautés avaient été apportées au parcours.

«Il y avait toute sorte d’obstacles, comme un mur de huit pieds à escalader, un lac à traverser sur une flotte avec un filet à escalader à mi-chemin pour y sonner une cloche et des places où l’on doit ramper sous des barbelés. Si on ne réussit pas les épreuves, on est pénalisé par 30 burpees. Ça vient jouer sur le corps et sur le temps final.»

M. Jutras ne sait pas encore ce qui l’attend comme défi en 2017.

«Aujourd’hui, je vous dirais que je ne referais pas ce parcours, mais on ne peut pas dire jamais. Je ne me suis pas encore fixé de but pour 2017 et je vais soigner mes blessures dans les prochaines semaines.»

«C’est certain qu’on revient quand même avec une fierté d’avoir terminé la course. C’est un accomplissement personnel. Depuis un an que je me préparais mentalement à réussir l’exploit et ça fait du bien de l’avoir fait», conclut-il.