Les pilotes d’ici prêts à en mettre plein la vue au Grand Prix de Trois-Rivières

 À quelques jours du Grand-Prix de Trois-Rivières, les pilotes québécois de la série NASCAR Pinty’s seront sans doute prêts à en mettre plein la vue à nouveau cette année, sur un circuit trifluvien où les murs ne pardonnent pas.

Au classement général, le jeune Cayden Lapcevich (314 points) vient de signer deux victoires sur ovale, à Saskatoon, accentuant son avance en tête des pilotes sur le champion 2022, Marc-Antoine Camirand (283). Kevin Lacroix (280), Alex Tagliani (265) et Louis-Philippe Dumoulin (258) font la file derrière, tandis que le champion du Grand Prix de Trois-Rivières l’an dernier, Alex Guenette (255), pointe au 6e rang.

« On connaît un très bon début de saison, mais Lapcevich n’arrête pas de gagner, lance Camirand en riant. On est vraiment content de nos premières courses et on a réussi à ne pas avoir trop de malchances. Notre pire résultat est une cinquième place, alors ça va bien. L’important, c’est toujours de finir les courses et de garder notre constance. Lapcevich a un début de saison exceptionnel.Autrement, on pourrait être en tête présentement. Il faut garder la tête froide jusqu’à fin de la saison. »

« On s’en vient à Trois-Rivières et c’est Trois-Rivières! On course devant parents, amis et commanditaires et toute la gang de chez Paillé. C’est le fun! La compétition est tellement forte année après année, alors c’est certain que ce n’est jamais facile. Ce qu’on veut, c’est aller chercher la victoire, on ne se fera pas de cachette. Mais courser chez nous, ça rajoute un petit quelque chose! »

La finale de NASCAR Pinty’s fut très endiablée l’an dernier au Grand Prix de Trois-Rivières. Au 58e tour, Louis-Phillippe Dumoulin est venu passer Guenette pour se hisser au troisième rang, derrière Jean-François Dumoulin. Ce dernier rattrapait Camirand et il allait le dépasser au bout du boulevard du Carmel pour prendre les commandes de la tête. Puis, coup de théâtre à la fin du tour lorsque Jean-François a perdu le contrôle de sa voiture à la suite d’un contact avec Camirand, pour ensuite frapper le mur, puis frapper son frère au retour, ce qui mettait fin à sa course.

« C’est dur de ne pas sen rappeler, lance Louis-Philippe Dumoulin C’est comme la fin du film Titanic, tout le monde s’en rappelle, hein? (rires) En même temps, on est des professionnels et nous avons un travail à faire, alors on s’en va là pour se battre intelligemment. »

« Trois-Rivières, on est là pour la victoire, ajoute le Trifluvien. On arrive là toutes les années en milieu de championnat, mais c’est aussi chez nous. C’est important de bien faire nos préparations et pousser très fort. Si tu veux gagner le championnat et que tu as des points de retard, tu dois commencer à pousser et à aller chercher des grosses performances. On va y être avec mon frère aussi. On a bien hâte, J-F et moi, d’être là ensemble et être capable de passer par-dessus 2022 en ayant une belle course 2023. »

Marc-Antoine Carmirand. (Photo Matthew Manor)

Deuxième épreuve

L’aîné des deux frères, qui en sera à sa deuxième course cette saison, a lui aussi tenu un discours similaire à l’approche du GP3R. « C’est sûr qu’on se souvient et on s’était accroché Marc-Antoine (Camirand) et moi aussi en 1996, en Formule 1600, ce qui avait mis fin à ma course. On se souvient, mais on ne va pas là pour se venger non plus. On s’en va là pour gagner, faire sa place de façon clean et gagner de façon clean », a-t-il commenté.

En 2019, le pilote local a pris la 3e position au fil d’arrivée. En 2021, il était en 2e place et l’an dernier, il occupait la position de tête avant son triste incident. Cette année, il compte se reprendre et signer un podium, bien qu’il vise la victoire.

« Je suis impatient de renouer avec les spectateurs, car la foule est toujours très animée. Côté sportif, je pense que les pilotes de NASCAR Pinty’s offrent toujours une bonne course. Le cru des compétiteurs est d’autant plus relevé alors ce sera donc un défi de taille. J’ai souvent gagné à Trois-Rivières, mais pas en NASCAR. J’ai souvent eu des podiums en NASCAR, mais pas la victoire. C’est le temps! », lance-t-il.

Jean-François Dumoulin (Photo Jonathan Cossette)

Bien appuyé

Jean-François a reçu l’appui de plusieurs partenaires de la région, outre le Grand Royal Wôlinak, si on ajoute Omnifab, le Groupe Bellemare, Trois-Rivières Mitsubishi et Bernier Crépeau Chrysler Fiat, entre autres. Celui qui a piloté la voiture de Louis-Philippe Montour à Toronto cette saison s’est dit fébrile quant à l’idée de reprendre la piste dans deux semaines. 

« C’est certain que j’ai hâte! C’est ma ville et c’est ma piste qui nous a fait faire de la course automobile à mon frère et moi. J’ai hâte! C’est certain que ce ne serait pas possible pour moi d’être là sans l’apport de nos partenaires qui sont là année après année », a-t-il ajouté.

« Je suis coach automobile et je conduis des Ferrari et des Porsche alors je pilote encore régulièrement. La passion est encore là! J’aime le circuit de Trois-Rivières et c’est sûr qu’on veut encore rouler en avant. Je connais mon circuit et je suis un bon pilote sur la longue run d’économie de pneus et d’économie de freins. L’an dernier, on a donné un bon show et on était là en tête avec un tour et un virage à faire. On a offert une belle visibilité et cette année aussi on veut aller se battre pour la victoire. »

De son côté, si Louis-Philippe veut signer un 4e sacre dans la série NASCAR Pinty’s, il devra signer quelques victoires d’ici la fin de la saison. « On vient d’aller chercher une 3e place à Edmonton et ça fait du bien à toute l’équipe. Ce n’est pas encore la victoire, mais ça s’en vient. Edmonton, c’est une petite piste et ça prenait beaucoup de patience. On est content des réglages et on est très compétitif », témoigne-t-il.

« Rien n’est encore joué (au classement) et tout est possible. Par contre, il faut trouver un eu de vitesse dans nos voitures pour être capable de se battre pour le championnat à la fin de la saison. C’est ce qui nous manque! »

Rappelons que l’épreuve tant attendue s’amorcera à 14h, le dimanche 6 août.