Les Lions de retour au boulot: Que devez-vous savoir sur Worcester?

Les Lions et les Railers amorcent ce soir, en direct de Trois-Rivières, une série de trois affrontements. En effet, les deux équipes prendront la route de Worcester pour y disputer les deux autres rencontres, vendredi et samedi.

Worcester n’a remporté que 2 de ses 8 premiers duels, alors que Trois-Rivières présente une fiche de 3 gains et 5 revers.

Les deux formations n’ont vraiment pas les performances désirées en supériorité numérique en ce début de saison. Les Railers ont inscrit seulement 4 buts en 31 occasions, pour une efficacité de 13%, comparativement à 17% pour les Lions. Défensivement, ce n’est guère mieux pour Worcester puisqu’ils ont concédé 8 buts en 29 situations de désavantage numérique (72%).

Les joueurs à surveiller sont…

Jacob Hayhurst domine la colonne des pointeurs avec 7 points en 8 matchs, dont 3 buts. Nolan Vesey suit avec 3 buts et 3 aides, devant Jordan Smotherman (3 buts et 2 aides).

L’ancien joueur étoile des Huskies de Rouyn-Noranda, Félix Bibeau (1 but et 3 passes), évolue pour Worcester, tout comme l’ancien défenseur des Wildcats de Moncton, Zachary Malatesta.

Devant le filet, Ken Appleby (26 ans) a disputé trois matchs avec les Devils du New Jersey, dans la Ligue nationale de hockey (LNH), en 2017-2018.

Son partenaire pour ce soir n’est nul autre que Marc-Antoine Gélinas. Ce dernier a disputé 20 matchs avec les Cataractes de Shawinigan (LHJMQ), avant de rejoindre les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), dans la Ligue universitaire, pendant deux ans.

De 2014 à 2018, il s’est aligné avec Trois-Rivières dans la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH). Ce dernier avait vu sa carrière mise en péril lors d’un accident de VTT, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Voici cette entrevue en rappel :

En janvier dernier, Marc-Antoine a vu sa carrière basculer lors d’un accident de VTT survenu à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Ce jour-là, le gardien de but du Blizzard de Trois-Rivières a failli perdre sa jambe. Quelque six mois plus, tard il était de retour sur la patinoire afin de se dénicher un poste avec la formation trifluvienne.

« Je n’allais pas vite, mais il y avait de la glace. J’ai perdu le contrôle dans une courbe et j’ai foncé dans un banc de neige. J’ai été éjecté et le VTT m’est retombé sur la jambe, tout juste en dessous du genou. Par chance, car un peu plus bas et j’aurais eu le genou pulvérisé », raconte Marc-Antoine au sujet de cet accident.

Celui qui a disputé 20 rencontres avec les Cataractes de Shawinigan en 2009-2010 a subi plusieurs blessures dans cet accident, dont une fracture du plateau tibial.

« Ils disaient que j’aurais besoin jusqu’à neuf mois de réhabilitation et que je ne pourrais sûrement pas courir de nouveau un jour », se souvient-il.

« Au début, j’avais de la misère à accepter mon sort, que je ne pourrais pas jouer au hockey avec mes enfants, ni même courir, mais j’étais content d’avoir conservé ma jambe. Je me contentais du minimum et je me disais que j’allais reprendre la forme plus tard. »

De recherche en recherche

C’est alors que l’athlète de 26 ans s’est mis à faire des recherches sur Internet.

« Je voyais que ma santé reprenait bien. Alors je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette deux fois plus. J’ai commencé à lire sur Internet des conseils et des témoignages de gens à qui on avait aussi dit qu’ils ne marcheraient ou ne courraient peut-être jamais. Ça m’aidait énormément sur le côté de mon moral et je faisais beaucoup de visualisation. »

« J’ai repris l’entraînement après seulement un mois et demi pour ce qui est du haut du corps. Après trois mois, j’ai commencé à marcher avec une canne. J’ai laissé tomber la canne une semaine plus tard. J’avais mal, mais je travaillais fort. J’ai recommencé à travailler après trois mois et une semaine au lieu des six mois qui m’avaient été prédits », ajoute celui qui est représentant sur la route.

Retour au hockey?

Voyant que sa santé s’améliorait, Marc-Antoine a repensé à jouer au hockey.

« Lorsque j’ai repris l’entraînement de façon plus intense, ça allait bien. J’ai dit au docteur que je voulais rejouer avec une orthèse pour me protéger. Il a consulté les radiographies et il m’a donné le feu vert. Si j’avais eu 40 ans, je n’aurais probablement pas guéri aussi rapidement. »

« Je suis remonté sur la glace avec mon orthèse et ça allait bien, même si j’avais mal le lendemain. J’ai ensuite spécifié au Blizzard que je voulais être du camp. Ils ont invité trois et quatre gardiens, mais je voulais conserver mon poste. Le camp s’est passé à merveille et j’y ai joué trois bons matchs. Plus la saison avance, plus j’ai de pratiques et plus ma jambe se comporte bien. »

Force mentale

« Je me suis toujours dit qu’il n’y a rien d’impossible. J’ai vécu la situation de se retrouver confiné à un lit d’hôpital alors je me suis dit: « Pourquoi ne pas essayer? », tant qu’à rester assis chez moi. Il ne faut jamais lâcher! »

« J’aime bien en parler, car je n’avais jamais été blessé avant et je ne m’étais jamais retrouvé à l’hôpital. Là, je me retrouvais emprisonné d’un lit avec huit machines et des tuyaux partout. De savoir que je peux tout faire aujourd’hui, comme si rien n’était arrivé, je suis content et fier de ce que j’ai parcouru comme chemin », conclut-il.

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