Les familles prennent d’assaut les murs d’escalade

Ce n’est pas toujours évident de trouver une activité qui sort de l’ordinaire et qu’on faire beau temps mauvais temps. Méconnue du grand public, l’escalade intérieure est au nombre de ces endroits où on peut s’amuser entre amis en sortant des sentiers battus.

En opération depuis 1995, le centre d’escalade intérieure Adrénergie accueille de nombreux adeptes chaque semaine. Grimpeur chevronné, le propriétaire, Dominic Fournier, est bien fier d’être le seul endroit en Mauricie où on peut pratiquer cette discipline.

«Je voulais rendre l’escalade accessible à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, et ce, en milieu urbain. Quand nous avons ouvert le centre, les services étaient exclusivement à l’extérieur puis, de fil en aiguille, l’achalandage a augmenté et nous avons élaboré le concept qu’on retrouve aujourd’hui. Nous avons déménagé dans nos nouveaux locaux de la rue Ste-Julie, à Trois-Rivières, en 2004. Au départ nous avons loué l’espace, puis nous l’avons acheté puisque le public et les écoles ont bien répondu. C’est l’endroit idéal pour une initiation à l’escalade, car les conditions sont toujours parfaites», indique M. Fournier.

Annuellement, ils sont tout près de 25 000 grimpeurs de tout acabit à utiliser les installations d’Adrénergie. Au total, pas moins de 180 parcours sont disponibles au public.

De 7 à 77 ans

Selon M. Fournier, toutes les générations peuvent pratiquer l’escalade, de sept à 77 ans.

«Il y a seulement un âge minimum pour tenir les cordes. J’ai déjà vu un petit de trois ans grimper. La qualité première est d’avoir de la volonté, de vouloir surmonter ses peurs et un minimum de forme physique. C’est certain qu’il faut être prêt à affronter sa peur des hauteurs et faire confiance à notre partenaire, car on remet notre vie entre ses mains.», avise-t-il.

«Il ne faut pas se sentir gêné, car il n’y a pas d’exception, tout le monde a peur des hauteurs. Le vertige n’est pas une excuse. Il s’agit d’un déséquilibre de l’oreille interne et seulement quelques personnes en souffrent au Québec», transmet M. Fournier.

Une activité familiale

Ce qui est le plus frappant lorsqu’on découvre l’escalade intérieure c’est la franche camaraderie entre les adeptes et l’atmosphère familiale qui s’en dégage. Beaucoup de jeunes familles se déplacent pour initier leurs enfants.

«C’est amusant de voir la différence entre les jeunes filles et les petits garçons. Au primaire, les gars ont peur de grimper plus de deux panneaux tandis que les filles vont beaucoup plus haut. Toutefois, ça se replace au secondaire», sourit M. Fournier.

Par ailleurs, des glissades nouvellement ajoutées au centre font la fierté du propriétaire. «En plus, c’est bien plus abordable qu’une sortie en ski, en famille», fait-il mention.

Développer la confiance

Lors de la visite de l’Hebdo Journal chez Adrénergie, un groupe d’étudiants en Techniques d’éducation spécialisée du Collège Laflèche était sur place. Ces derniers ne se sont pas fait prier pour livrer leurs commentaires à propos de leur expérience.

«C’est le fun, car on teste nos limites. Au début ce n’est pas facile, mais on va toujours de plus en plus haut», communique Kassandra Lemire.

«C’est agréable. C’est une bonne façon d’être actif, car ça demande de l’endurance autant aux jambes qu’aux bras», ajoute Mégane Létourneau-Bergeron.

«J’aime ça parce que c’est un travail d’équipe et qu’on fait totalement confiance à notre partenaire», ajoute Anthony Dessureault.

«Ça fait sortir le méchant. On a peur au début, mais ensuite nous sommes fiers de l’avoir fait. C’est une belle expérience», confirme Valérie Dubé.

«Ça nous pousse à toujours aller au-delà de nos limites comme nous demanderons à nos clients plus tard», concluent de concert Magali Prince et Marie-Pier Rivard.