Les courses de chevaux démontrent leur viabilité (mis à jour)

À compter de dimanche (12 mai), le monde des courses de chevaux de la Belle Province poussera un immense soupir de soulagement alors qu’une première saison complète prendra son envol depuis longtemps. Au total, 40 programmes de course seront présentés les dimanches après-midi et les mardis soir à l’Hippodrome 3R.

L’an dernier, 10 programmes ont été tenus sur l’ovale trifluvien et la population avait bien répondu à l’appel.

Le Club Jockey du Québec (CJQ), propriétaire de l’Hippodrome3R a d’ailleurs pu augmenter les bourses à plus de deux millions $ cette année.

La principale source de financement provient des salons de paris de Montréal (3), Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke, Laval et Boucherville. D’autres devraient ouvrir très bientôt. Par contre, le CJQ espère que le gouvernement embarquera aussi dans l’aventure.

«Ce n’est pas une question de quémander. Ce qu’on demande à Québec, c’est de redonner ce qui avait été offert dans le passé à l’industrie des courses, mais qui n’a pas fonctionné avec l’ancienne organisation», précise Serge Savard, un des dirigeants du CJQ.

En chiffres, les 40 programmes de courses de l’été représentent 540 courses et près de 800 emplois directs.

Pour le CJQ, la relance ne s’arrêtera pas là. L’organisme espère qu’en 2017, 3000 chevaux seront actifs (1 cheval = 1 emploi direct), 2400 emplois indirects et des bourses de 12 millions de dollars seront présentes.

«Ça a été extraordinaire en 2012 avec 6000 personnes à l’ouverture. On regarde l’avenir avec un grand optimiste. Nous avons débuté assez modestement, mais nous avons énormément d’idées pour prendre de l’expansion», exprime M. Savard.

Rappelons que les gens qui désirent assister aux courses pourront le faire tout à fait gratuitement au cours de la saison.

Collaboration avec le Festival Western

Dans la région, outre l’Hippodrome 3R, quand on parle de chevaux, on pense immédiatement au Festival Western de St-Tite.

L’événement s’associe d’ailleurs avec le CJQ qui présentera un programme spécial rodéo les 16-17 et 18 août. En contrepartie, en septembre, les jockeys et les conducteurs iront faire la promotion de leur discipline au Festival Western.

«Le monde équestre est commun aux deux parties. C’est un bel échange de visibilité. Pour notre part, nous voulions démystifier ce qu’est un rodéo. Nous sommes bien contents d’en produire un à Trois-Rivières. Nous en faisons un peu partout, mais dans la région, à part chez nous, il n’y en avait aucun. Beaucoup de gens de la Mauricie ne viennent pas vivre l’expérience d’un rodéo à St-Tite», explique Pascal Lafrenière, directeur général du Festival Western.

Avec plus de 320 jours laissés vacants, les dirigeants de l’Hippodrome 3R sont à la recherche d’activités qui pourraient être présentées sur le site lorsqu’il n’y a pas de programme de course.

«Nous voulons devenir un complément à l’industrie touristique de la Mauricie», conclut Vincent Trudel, directeur général du CJQ.