L’équipe McCormick en confiance

CANOT. Les canotiers Tommy Grenier et Jennifer Parke de l’équipe McCormick prendront part à la Classique de canots dans une classe hors-concours, qui leur permettra de descendre la rivière Saint-Maurice à leur rythme.

Au cours des trois derniers mois, le plaisir a toujours été au rendez-vous lorsque le tandem Grenier/Parke est embarqué sur l’eau.

«Ça va super bien. Il n’y a pas une fois où nous nous sommes chicanés. Nous aurons fait environ 160h avant la Classique et je dirais que j’aime le canot encore plus qu’au début», a expliqué Tommy Grenier, qui a perdu l’usage de ses jambes suite à un accident d’avion survenu il y a un an et demi.

Le jeune homme originaire de Shawinigan vivra sa première expérience à la Classique de canots.

«Je suis plus fébrile, mais pas plus nerveux. Nous n’avons pas d’objectif précis. Depuis que les portages sont réglés, je peux vous dire que rien ne me fait peur. Ce serait étonnant que nous ne complétions pas le parcours, à moins d’une blessure. Nous allons avoir fait les rapides à quelques reprises avant le départ, alors nous serons en confiance».

La canotière Jennifer Parke semble être plus heureuse que jamais avec son nouveau partenaire.

«C’est un super beau défi. Au-delà de la performance, je veux m’amuser. C’est quelque chose qui me manquait. Nos objectifs sont différents, mais je n’ai pas d’inquiétude que nous allons bien performer. Nous sommes de plus en plus stables et je n’ai pas le Michigan pour être bien reposée», a-t-elle raconté.

«C’est difficile sur le moral»

Malgré son handicap, Tommy Grenier poursuit sa passion pour le sport à travers le canot.

«Je n’ai jamais été dernier dans les sports et en canot, tu te retrouves contre des gars qui font ça depuis plusieurs années et tu termines parmi les derniers. Je dois me parler. C’est difficile sur le moral», a-t-il admis en juillet.

Pour son baptême de feu, il pourra y aller à son rythme.

«Le cap du stress est passé, car nous allons partir pour le plaisir. Nous allons faire du mieux que nous pourrons. J’ai bien hâte de voir à quoi ça va ressembler».

Des encouragements importants

Au fil des mois, Grenier a appris à composer avec sa condition, qui le limite dans bien des facettes de sa vie. Lorsqu’il passe à travers des moments plus difficiles, il peut compter sur le support des internautes.

«J’ai beaucoup d’encouragements. Les gens aiment que je mette des vidéos sur Facebook et je reçois souvent des messages privés ou des mentions j’aime. Ce que je vis est dur pour le moral et les gens m’encouragent. Je crois qu’ils comprennent les raisons pour lesquelles je veux faire la Classique de canots. C’est un dépassement personnel et le canot me permet de me vider la tête et me changer les idées».