Le triathlon, une passion familiale

Christian ­Boucher et Édith ­Châteauneuf ont trois enfants. En 2016, le paternel leur a fait découvrir un sport qui allait devenir une véritable passion pour chacun d’entre eux, le triathlon. Un an plus tard, ce dernier rejoignait le groupe, puis maman les imitait en 2018.

Une passion familiale, voilà ce qu’est devenu le triathlon chez les ­Boucher. «  ­Un de mes amis faisait partie du ­Club ­TriNergie, à ­Shawinigan, et il m’a dit qu’il démarrait un volet ­Jeunesse, en 2016. Il m’a demandé si mes enfants étaient intéressés et les trois ont accepté d’y aller, confie le paternel, ­Christian ­Boucher. Ils ont fait la saison complète et ils n’ont jamais quitté par la suite.  »

Depuis deux ans, les ­Saint-Paulinois ont rejoint le ­Club trifluvien ­Trimégo. Ils font partie des sept athlètes qui ont fait en sorte que le programme de ­sport-études ­Triathlon ait pu renaître de ses cendres à l’Académie ­Les ­Estacades.

«  C’est un sport tellement le fun et c’est surtout l’ambiance et l’amitié qu’on développe avec les autres filles, lance ­Marguerite, 16 ans. Il se développe une chimie et on croise toujours les mêmes filles lors des compétitions. Et nous, on a la chance de pratiquer notre sport en famille et de voyager en famille alors je pense que ça fait en sorte qu’on soit vraiment proches les uns les autres. Parfois aussi, ça nous aide à nous motiver si un des trois a moins le goût s’entraîner.  »

«  C’est un sport quand même exigeant parce que si tu es moins bon dans une des trois disciplines (natation, vélo et course), c’est la que les meilleurs vont prendre le large devant toi  », explique ­Charles, 17 ans.

Charles et ­Marguerite sont dans la catégorie ­Junior, tandis qu’Angéline, 14 ans, compétitionne chez les ­U15. Cette dernière doit prendre part à sept compétitions cet été, comparativement à six pour sa sœur aînée.

«  C’est beaucoup de travail. Les mardis, on doit être à la piscine de l’Université du ­Québec à ­Trois-Rivières (UQTR) dès 6h, même chose le jeudi à la piscine du ­Parc de l’Exposition, explique ­Angéline. Le mercredi soir, on a des briques où on pratique le vélo et la course, en alternance. C’est vraiment le fun comme sport et je veux participer à un ­Ironman (3,8 km de nage, 180,2 km de vélo et 42,2 km de course) un jour, c’est certain !  »

Tel que mentionné précédemment, les parents aussi ont eu la piqûre pour le triathlon quelques mois après. «  ­Je voyais que les enfants avaient beaucoup de plaisir ­là-dedans alors j’ai décidé d’essayer ça dès l’automne 2016, explique ­Christian. J’ai rejoint les adultes chez ­TriNergie, mais je ne savais pas vraiment nager. J’ai passé le premier hiver à nager beaucoup pour travailler cette lacune. L’été suivant (2017), j’ai participé à deux ou trois triathlons et Édith a décidé d’embarquer elle aussi avec nous.  »

Charles, Marguerite et Angéline à leurs débuts, en 2016. (Photo courtoisie)

«  ­Je trouvais que ç’a avait l’air le fun (rires), ­lance-t-elle. Moi aussi, je ne nageais pas tant que ça, mais je courais beaucoup depuis longtemps. Le vélo, j’en avais déjà fait aussi alors je me suis perfectionné en nage, moi aussi chez ­TriNergie. On s’est retrouvé tous les cinq à partir le samedi matin, les enfants allant nager et nous allant à notre cour de spinning.  »

Pour en revenir aux trois jeunes athlètes, ils viennent de participer aux ­Jeux du ­Québec, édition estivale 2023. Ils ont aidé la ­Mauricie à prendre le 7e rang de 17 régions, ce qui se veut un très bon résultat. Ce ne fut pas de tout repos puisqu’il y avait trois triathlons à l’horaire… en trois jours ! ­Pour ­Charles, ce fut le chant du cygne avec le triathlon.

«  ­Notre coach est venu me chercher parce qu’il savait qu’il manquait un gars pour le triathlon à relais. J’avais rempli tous les standards afin de pouvoir y aller. Cette année, j’ai mis le triathlon sur pause et je vais me concentrer sur l’athlétisme maintenant  », ajoute celui qui amorcera ses études collégiales à l’automne prochain, au ­Collège ­Laflèche de ­Trois-Rivières.

«  C’était vraiment une belle expérience et on a adoré l’ambiance, surtout avec le village des athlètes, ajoute ­Marguerite. On pouvait aller voir les autres athlètes compétitionner, mais pas l’inverse. Notre site était à 45 minutes du village, alors les autres athlètes n’y avaient pas vraiment accès.  »

Vous aurez donc compris que les ­Boucher auront un été chargé au niveau des compétitions. Pour ce qui est des parents, étant donné qu’Édith s’est blessée à une épaule, ce sera une ­pause-repos pour le très sympathique couple.