Le karaté, la passion de Sylvain Berthiaume

Entraîneur de karaté ayant plus de 40 ans d’expérience derrière le karatégi, Sylvain Berthiaume continue de gravir les échelons, lui qui vient d’être reconnu 3e dan en Iaido par les plus hautes instances japonaises. Il est également 7e dan de karaté et Kyoshi.

Le Trifluvien d’adoption se souvient que tôt dans sa jeunesse, il était attiré par le karaté.

«Je voulais faire du karaté en bas âge et mes parents ne voulaient pas. Vers 11 ou 12 ans, ils ont accepté de m’inscrire à une session et je n’ai jamais arrêté depuis ce temps-là. Je voulais déjà gravir les échelons et faire des compétitions, et ensuite participer aux séminaires. Plus j’avançais et plus je savais que je voulais faire ça de ma vie», confie-t-il d’entrée de jeu.

Il baigne dans le karaté shotokan depuis 1976. C’est en 1986 qu’il décide de fonder le Club de karaté de Trois-Rivières (CKTR).

«Je suis arrivé ici en 1984 pour y faire mes études universitaires. Je m’étais loué un local sur la rue Saint-Georges. Avec l’aide la Fédération québécoise de karaté de l’époque, on a approché la Ville de Trois-Rivières qui nous a conseillé de devenir un organisme à but non lucratif, ce que nous avons fait en 1986», se souvient-il.

Établi dans plusieurs écoles au départ, le CKTR est maintenant regroupé à trois endroits, soit à l’École Cardinal-Roy, à l’École Curé-Chamberland et à l’École Three Rivers Academy. L’entraîneur de profession enseigne le karaté aux groupes d’enfants débutants jusqu’aux adultes de ceintures noires, accompagné de sa conjointe Julie Demontigny (6e dan karaté et Renshi/ 3e dan Iaido), qui occupe aussi le titre de vice-présidente du CKTR.

Photo courtoisie

Monsieur Berthiaume a ensuite pratiqué le tai-chi, et l’Iaido (avec sabre japonais), depuis 2012. Il pratique et enseigne les trois disciplines. Plus récemment, il s’est intéressé au tir à l’arc guerrier, soit le Kyūdō, qu’il voudrait éventuellement offrir à personnes intéressées de le pratiquer.

«Si tu enseignes une discipline, tu dois aussi t’entraîner dans cette discipline. Tu ne peux pas rester chez toi à regarder la télévision. J’enseigne par passion. Tu vois que la vie change, mais l’enseignement traditionnel demeure pas mal le même. L’approche peut changer, mais la forme de la technique est toujours la même», ajoute celui qui enseigne à raison de dix heures de semaine, en essayant de cumuler autant d’heures d’entraînement personnel.

«Il faut aimer répéter. Si quelqu’un aime le changement, qu’il aime la musique et qu’il aime quand ça swing, ce n’est pas ça le karaté. En rentrant, tu dois saluer et c’est vraiment calme par la suite. Il n’y a pas de socialisation pendant le cours.»

Récompense

Comme mentionné plus tôt, il vient de recevoir son 3e dan dans cet art que l’on appelle Iaido. Les degrés de dan s’acquièrent par l’entraînement continu et la participation aux séminaires

«On est toujours préparé à ça. Je veux continuer de monter. En fait, le but, c’est de s’entraîner et le reste vient avec le temps. Avoir un dan pour avoir un dan, ce n’est pas ce que je veux. Je veux continuer de toujours m’améliorer.»

Monsieur Berthiaume participe également aux séminaires annuels dirigés par Seikichi Iha, 10e dan Hanshi. «Cet homme-là a 88 ans! C’est le fun de voir qu’en se maintenant en forme, on peut et c’est possible d’être encore au sommet et de pratiquer le karaté pendant si longtemps, alors on espère se rendre là nous aussi», témoigne-t-il.

Le CKTR compte une centaine de membres, nombre qui varie d’année en année. Notez que le karaté fera son entrée aux Jeux olympiques d’été de 2020 en tant que sport de démonstration.

«Parfois, le karaté a mauvaise presse, mais en 30 ans au Club, je n’ai jamais vu de blessure, donc pas de cassure ni de foulure, et rien nécessitant une ambulance. C’est un sport de combat, mais très bien réglementé maintenant comparativement aux années 1990. On le fait de manière très sécuritaire. Le karaté, c’est l’art de la paix!», conclut-il

Pour plus de détails, visitez le http://www.cktr.ca/.