Laurence Vincent Lapointe toujours au sommet de son sport

Babe Ruth a longtemps dominé son sport, tout comme Michael Schumacher en Formule 1 ou encore Mikaël Kingsbury en ski de bosses. C’est présentement le cas avec Laurence Vincent-Lapointe en canoë-kayak de vitesse. Heureux hasard, car elle vient de remporter le titre d’«Athlète de l’année sur la scène internationale» au 46e Gala Sports Québec… avec ce même Kingsbury!

L’hiver 2019 a pris du temps avant de s’éclipser. N’allez cependant pas croire que la Trifluvienne était au repos.

«J’ai eu beaucoup d’entraînements. Je suis partie 18 semaines pour un très long camp d’entraînement en Floride avec l’Équipe Nationale. Ils veulent qu’on réussisse à classer le plus de monde possible comparativement à 2015 où on avait juste deux athlètes qui avaient été sélectionnés», lance-t-elle d’entrée de jeu.

«Mais 18 semaines, ça paraît. Il y a eu des moments plus difficiles, car lorsqu’un camp est si long, c’est difficile de garder le moral et le mental à souhait. Je suis passée au travers avec l’aide des entraîneurs et des thérapeutes. Je suis en forme, je suis rapide et je suis forte. Est-ce que je suis à mon top? je le ne le sais pas. Habituellement, j’atteins mon top au milieu de l’été, mais ça va bien présentement. Je suis satisfaite du travail que j’ai fait et je travaille pour gagner.»

La céiste a amorcé sa saison à Montréal lors des essais nationaux. Elle a remporté les deux titres, soit en simple (C1-200m) avec un temps de 47.997 secondes, tout comme en double avec sa partenaire Katie Vincent avec plus de 5 secondes d’avance sur leurs plus proches poursuivantes. Ces résultats lui ont assuré sa présence aux Championnats du monde qui auront lieu du 21 au 25 août, à Szeged, en Hongrie.

«C’est vraiment l’année charnière pour se classer aux Jeux olympiques. Je ne participerai pas aux Jeux panaméricains, car la date est trop proche des Championnats du monde et l’Équipe Nationale préfère tout miser sur les Championnats du monde», raconte-t-elle.

La Trifluvienne est consciente qu’elle est première au monde, mais elle ne ralentit pas la pagaie pour autant.

«Je me mets toujours une pression, car j’ai une cible dans le dos qui fait en sorte que les autres filles essayent de me battre. Par contre, je travaille beaucoup pour m’améliorer alors je n’attends pas que les autres me rattrapent. Je sais que suis capable et que je vais le refaire.»

Les athlètes de canoë-kayak ont un été fort occupé. Deux coupes du monde sont prévues, soit du 23 au 26 mai en Pologne, et du 31 mai au 2 juin en Allemagne. Les Championnats canadiens sont quant à eux fixés du 27 août au 1er septembre, en Saskatchewan. Viendront ensuite les Essais nationaux en mai 2020.

«Les Championnats du monde (21 au 25 août) servent vraiment de qualifications olympiques pour le Canada. On va qualifier le Canada! L’an prochain, il y aura les Essais nationaux pour qualifier les athlètes qui seront pris en vue des prochains Jeux olympiques», explique-t-elle.

Fort à parier que Laurence-Vincent Lapointe mettra tout en œuvre pour réaliser son rêve olympique, elle qui a connu toute une année 2018 sur la scène internationale de canoë-kayak où elle a notamment remporté trois médailles d’or aux Championnats du monde ICF de canoë sprint. En janvier dernier, le 37e Gala Sport-hommage Desjardins l’a élu «Athlète de niveau international de l’année» chez les dames.