Laurence Vincent-Lapointe entend rebondir

Laurence Vincent-Lapointe ne l’a pas eu facile lors du dernier week-end d’essais nationaux en vue des prochains Jeux olympiques. Elle a d’abord échoué dans sa tentative de sélection lors de l’épreuve individuelle de C-1 (200 mètres) alors que sa partenaire d’équipe Katie Vincent a décroché la place en remportant deux des trois épreuves. Puis dimanche, la Trifluvienne a été mise au rencart en raison de symptômes grippaux.

Bonne nouvelle néanmoins pour l’athlète de canoë-kayak alors que son test de dépistage à la COVID-19 s’est avéré négatif. Par contre, elle aura du pain sur la planche si elle entend se classer pour les Jeux de Tokyo.

«En C-1, j’ai eu de très bonnes courses, même si je suis arrivée en deuxième place. Selon la préparation que j’ai eu la possibilité de faire avec la pandémie, je pense que je me suis bien débrouillée et j’ai fini très proche de ma partenaire. Je ne suis pas sélectionnée, mais c’est un processus qui n’est pas terminé», a confié celle qui a chuté à deux reprises en tentant le tout pour le tout.

«Pour ce qui est du C-2, Katie (Vincent) et moi avons eu bonne course où nous avons terminé en première place, mais je suis tombée malade dimanche. J’avais certains symptômes apparents à la COVID-19 alors mon équipe m’a placé en isolement pour me faire tester. On a fait la demande d’avoir une place de plus, ce qu’on appelle un quota supplémentaire, pour pouvoir envoyer une athlète aux Jeux avec Katie (Vincent) en C-2. Je ne sais pas encore si nous allons compléter ou reprendre la deuxième course, mais pour le moment, je peux juste me préparer du mieux que je peux.»

En effet, l’athlète ne sait pas encore ce qui l’attend au calendrier au cours des prochains mois et n’aura d’autres choix que de patienter.

«C’est encore possible que je me classe parce que nous aurons un deuxième quota si ma partenaire fait le C2. Si on se classe et que c’est moi qui suis dans le bateau avec Katie (Vincent), on serait donc deux à pouvoir courser dans le C-1 également. Je vais me croiser les doigts pour ravoir ma chance, mais bon, si ce n’était pas le moment, ce n’était pas le moment», explique-t-elle.

«Je ne suis pas particulièrement déçue de ce qui s’est passé parce que je n’ai pas mal coursé. J’ai coursé à la manière que je pouvais le mieux à ce stade-ci de l’année. En tant qu’athlète, je m’améliore toujours au cours de l’été alors ça ne m’inquiète pas parce que je vais être meilleure plus que l’été va avancer.»

De son propre aveu, elle ne se souvient pas d’avoir perdu deux courses de suite comme ce fut le cas le week-end dernier.

«Je ne crois pas que ce soit déjà arrivé, honnêtement. Habituellement, lorsque je perds une course, je reviens en force lors de l’épreuve suivante. Là-bas, les deux courses étaient tellement rapprochées que c’est comme si on avait eu une seule course. Je sais que Katie (Vincent) est forte en endurance et nous rattrape toujours en fin de course. Elle l’a fait à maintes et maintes fois au niveau international et c’est ce qui s’est passé ce week-end.»

«Katie (Vincent) a très bien coursé et je suis contente pour elle. On travaille beaucoup avec un psychologue qui nous aide pour notre préparation de C-2. On sait qu’on ne sera jamais<@RI>best friend<@$P>, mais on se fait confiance et on sait qu’on peut bien travailler ensemble. Lorsqu’on embarque dans le C-2, ça fonctionne. Je sais que je n’ai pas mal coursé et elle m’a battue de très peu. J’étais fière d’elle et je l’ai félicité», conclut-elle.

Rappelons que l’année 2020 s’était amorcée sur une bonne note pour la Trifluvienne alors que la Fédération internationale de canoë l’avait blanchie dans un dossier de dopage. En effet, des traces de ligandrol avaient été trouvées à la suite d’un contrôle antidopage effectué au mois de juillet 2019. La pandémie mondiale est ensuite venue contrecarrer les camps d’entraînement des athlètes de haut niveau, allant même jusqu’à entraîner l’annulation de la majorité des compétitions.