L’ascension de François Pratte

BOXE. Le boxeur François Pratte a un important rendez-vous à son agenda le 13 octobre prochain. Il sera en action sur le ring du Casino de Montréal pour y vivre un rêve d’enfance face aux Mexicain Oscar Mata (7 victoires-3 défaies-1 nulle).

Le Trifluvien, qui présente un dossier de sept gains en autant de combats, est en mode préparation depuis plusieurs semaines.

«Avec mon adversaire qui s’est désisté, c’est certain que c’était une autre game, mais bon. Lorsque j’étais sur l’équipe nationale amateur, je ne savais jamais contre qui j’allais boxer alors je suis déjà passé par là», confie-t-il d’entrée de jeu.

«On a ensuite choisi Oscar Mata, bien que c’était mon deuxième choix. J’aurais voulu que ça fonctionne contre Fernando Vargas qui s’est battu deux fois de suite pour un titre et qui est classé tout près du Top-100. Mais Mata est en bonne forme physique et il va vendre cher sa peau. Il a une fiche de 7v-3d-1n, ce qui est très respectable.»

Il s’agira du premier combat de huit rondes dans la carrière du boxeur de 28 ans.

«On continue de se préparer du mieux qu’on peut et on va arriver là en meilleure condition possible. Mais chose certaine, c’est lui qui va devoir s’adapter à moi et non le contraire! Je m’entraîne à tous les jours, deux fois par jour. Je travaille fort avec Alexandre Leduc (Athletik) au Séminaire (Saint-Joseph) et avec Jimmy Boisvert du Club de boxe Performance», ajoute-t-il.

«C’est vraiment motivant, car nous sommes plusieurs boxeurs d’Eye of the Tiger Management qui se battent à une semaine d’intervalle, alors on s’entraîne ensemble. Ça fait une très bonne ambiance dans le gym.»

Mata, qui n’avait pas connu la victoire lors de ses deux derniers combats, vient de battre Uriel Salinas par décision unanime des juges.

Un rêve

Il s’agira également du premier combat de Pratte au Casino de Montréal.

«Je regardais ça quand j’étais jeune et je me souviens des Patrice L’Heureux, Herman Ngoudjo et Joachim Alcine. J’ai vu se battre là-bas des boxeurs que j’admirais et je me disais, un jour, ce sera moi! Et aujourd’hui, c’est mon tour», témoigne-t-il.

«Je suis très fébrile. J’ai hâte! L’ambiance va être incroyable.»

À son dernier combat présenté au Centre Gervais Auto de Shawinigan, il s’est illustré en défaisant l’Albertain Eric Taylor (8v-2d-2n) par décision unanime des juges, qui lui ont concédé tous les rounds. Le prédisent d’Eye of the Tiger Management, Camille Estephan, lui a ensuite consenti un contrat de cinq combats en 18 mois.

«C’est spécial, car même à Shawinigan, je n’étais pas certain de me battre et je l’ai su lors de la journée de la conférence de presse. Ils m’ont donné un test avec Eric Taylor. Il était plus gros que moi et n’a même pas respecté la limite de poids, mais j’ai quand même accepté de me battre contre lui. Ç’a impressionné Camille (Estephan)», explique-t-il.

On ne peut que souhaiter «bon succès» au Trifluvien, et qui sait, peut-être même un combat principal lors d’un futur gala?

«C’est certain que j’aimerais ça! Surtout que j’ai un bon «fans base» et que nous avons le marché pour la boxe. Ce serait le fun que ça se fasse à Shawinigan également», conclut-il.

«J’aimerais aussi me battre pour une ceinture le plus rapidement possible! Je vais y aller étape par étape comme j’ai fait depuis le début de ma carrière», conclut-il.