L’activité physique chez les jeunes, le défi des communautés

La promotion de saines habitudes de vie fait de plus en plus partie de notre quotidien. Malheureusement, les jeunes Québécois tirent encore de la patte dans ce domaine. Afin de remédier à la situation, la Coalition québécoise sur la problématique du poids a émis cinq recommandations pour que les jeunes soient plus actifs à l’école.

Par contre, la solution ne revient pas uniquement aux établissements d’enseignement même si ceux-ci jouent un rôle important sur le niveau d’activité physique des jeunes.

«C’est une volonté des communautés et tout le monde doit participer, car la clef est de travailler en partenariat. Ce n’est pas seulement aux jeunes et aux parents de s’impliquer», indique Éric Myles, directeur général de Québec en Forme.

«Bref, les recommandations s’adressent au scolaire, mais les solutions se trouvent en partenariat. Nous avons tous le goût de former des jeunes en santé», ajoute-t-il.

Selon Jeunes en forme Canada, une des périodes sous-utilisées par les jeunes pour la pratique d’activités physiques se situerait après l’école, soit de 15 h à 18 h. Dans son bulletin mensuel, l’organisme rapporte que les enfants et les jeunes Canadiens restent à l’intérieur et sont oisifs. Par contre, des questions comme la sécurité et le manque d’accès aux zones d’activités physiques et aux programmes ne peuvent pas être ignorées.

«Le sport leur permettrait d’obtenir des bienfaits pour leur santé émotionnelle et physique. De plus, les adolescents qui prennent part à des programmes parascolaires supervisés sont moins susceptibles d’adopter des comportements à risques, tels que la consommation de drogues ou d’alcool», avance Dr Mark Tremblay, conseiller scientifique en chef de Jeunes en forme Canada.

Un consensus

C’est donc avec enthousiasme que la Coalition Poids a dévoilé ses recommandations afin de propulser le Québec au rang des régions les plus en forme au monde.

Ces recommandations consistent à rendre obligatoire un temps minimal consacré au cours d’éducation physique; à favoriser les activités physiques intramuros et parascolaires; à intégrer l’activité physique à d’autres programmes d’enseignement; à organiser et encadrer des récréations actives dans des cours d’école bien aménagées ainsi qu’à favoriser les déplacements actifs entre le domicile et l’école.

«Tout ce qu’il y a dans ce rapport on le connaissait déjà et nous avons pris des actions pour mettre en place ces recommandations. Nous avons notamment des concours pour faire bouger les jeunes et doter les écoles d’équipements adéquats. En mai, lors du Mois de l’éducation physique et du sport étudiant, nous mettrons en place un outil pour bouger sans sortir de la classe. Maintenant, il faut éduquer les parents et les élèves», expose Micheline Guillemette, directrice générale du Réseau du Sport Étudiant du Québec, secteur Mauricie (RSEQ Mauricie).

Du côté de Québec en Forme, on se réjouit également des conclusions du rapport.

«Ce sont des recommandations qui sont faisables partout dans la province. Ce n’est que le gros bon sens», soutient M. Myles

Région en santé

Signe que la région tire bien son épingle du jeu dans la bataille contre la sédentarité des jeunes, de plus en plus d’écoles participent aux activités parascolaires.

«Nous avons eu une augmentation de la participation de l’ordre de 10% de 2011 à 2012. Le fait d’avoir plus de diversité dans notre offre de service depuis trois ans n’est sûrement pas étranger à cette hausse. Par ailleurs, ce n’est pas parce que certaines écoles ne font pas d’activités avec nous qu’elles n’en font pas du tout. L’objectif est de trouver comment faire bouger ceux qui ne bougent pas», met en relief Mme Guillemette.

«Beaucoup de municipalités se sont dotées d’une politique favorisant les saines habitudes de vie», conclut M. Myles.