La slackline, un loisir à découvrir

Détrompez-vous si vous croisez un individu marchant sur une sangle légèrement tendue d’environ un pouce de largeur. Ce n’est pas un funambule en formation, mais bien un adepte de la slackline.

À Trois-Rivières, seulement une poignée d’initiés pratiquent ce sport qui a vu le jour en Californie au début des années 80. «En exagérant un peu, il y a à peu près 15 personnes qui font ça ici. Pour l’instant c’est surtout populaire en Europe», expose Félix Letarte.

Plus présente dans la région montréalaise, on peut apercevoir des adeptes sur le mont Royal. Ce printemps, ce loisir a également fait son apparition au petit écran lors de l’émission «Le moment de vérité». Elle est aussi plus visible sur Internet et dans les catalogues de plein air.

Qu’est-ce que la slackline?

«La slackline consiste à marcher sur une corde tendue un peu comme les funambules au cirque. On peut la pratiquer partout où il y a deux points d’ancrage pour installer la courroie. De plus, on peut en faire autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La plus grosse blessure est de manquer son essai et de tomber une jambe de chaque côté du câble», explique Patrick Gingras.

Méconnue de la majeure partie de la population, la slackline est apparue de façon inattendue dans la vie de Félix et Patrick. «Ce sont des clients qui nous en parlaient au magasin, car c’est une discipline qu’on peut associer à l’escalade», informe Patrick, employé au magasin Atmosphère du boulevard des Récollets.

Les défis

Selon les deux comparses, chacun doit aller à son rythme lorsqu’on commence à pratiquer ce loisir. Juste de faire des allers-retours peut s’avérer tout un exploit.

«En un seul été une personne peut devenir assez habile en pratiquant une heure par semaine. N’importe qui possédant de la patience et qui veut toujours se dépasser est un bon candidat. À titre d’exemple, ma petite cousine de cinq ans et mon grand-père de 65 ans ont essayé la slackline», témoigne Patrick.

«Ce n’est pas limité à personne. Le défi réside surtout dans la hauteur de la sangle. Pour les débutants, c’est plus facile à la hauteur des genoux même si ça semble un peu casse-cou. Le tout est une question de positionnement et du contrôle de notre centre de gravité», renchérit Félix.

Équipement

Pour les nouveaux adeptes, le magasin Atmosphère vend des ensembles complets à des coûts variant de 150 $ à 180 $. Les néophytes peuvent également se fabriquer un ensemble maison avec une sangle et des bons mousquetons.

«Peut-être que dans quelques années on va se retrouver une trentaine au parc Pie-XII», suppose Félix.

On peut en apprendre davantage sur la slackline via le site Internet www.slacklinemontreal.com. Il existe également un groupe Facebook de la discipline.