La résurrection des Draveurs de Trois-Rivières

LNAH. La nouvelle direction de l’équipe trifluvienne de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) a décidé d’y aller «all in». Elle a osé faire renaître le nom des «Draveurs» après tant d’années passées aux oubliettes. Et sur la patinoire, Étienne Boileau croit avoir une équipe sous la main pouvant terminer dans le top-3 du classement général.

Baptisée les Draveurs en 1973, la formation trifluvienne de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) est déménagée en Estrie en 1992 sous le nom des Faucons de Sherbrooke. Les nouveaux propriétaires ont donc délaissé le nom du «Blizzard» pour faire revivre les «Draveurs».

Ils pourront compter sur le retour du noyau de joueurs en Jonathan Bellemare (67 pts), Nicolas Corbeil (48 pts), Marc-André Huot (32 pts), Mathieu Guertin (29 pts) et le défenseur Pierre-Olivier Beaulieu (25 pts en 31 matchs). S’ajoutent à eux les défenseurs Frédéric St-Denis, produit du Canadien de Montréal et des Blue Jackets de Columbus, et de Nicolas Dumoulin (26 pts en 37 matchs à sa dernière saison).

«Nous sommes fiers de l’équipe en place», lance d’emblée Étienne Boileau, co-actionnaire et directeur général des Draveurs. «Les joueurs sont arrivés motivés au camp et en pleine forme! Ils sont contents de faire partie de la relance à Trois-Rivières et tous se sont donnés à 100%. (…) Nous avons ajouté Francis Deslauriers et il m’a dit avoir l’impression d’être traité comme professionnel. Même chose pour (Nicolas) Dumoulin. Marco (Cousineau) aussi est arrivé motivé plus que jamais et il est prêt comme il y a deux ans.»

Le directeur gérant a également frappé un grand coup en ramenant Alain Côté à titre d’entraîneur-chef.

«C’est une équipe très intense, rapide et de milieu en terme d’âge avec une moyenne de 26 ou 27 ans. Mais c’est une équipe très mature!», commente pour sa part coach Côté. «Je suis heureux de revenir à Trois-Rivières grâce à Étienne (Boileau) qui a fait les démarches. À la fin de saison, l’an dernier, je suis allé travailler avec Éric et lui à Laval pour aider l’équipe à accéder aux séries éliminatoires. Et mon nouvel emploi me permettait de revenir ici cette année», renchérit-il.

On ne peut passer sous le silence la saison 2016-2017. Trois-Rivières a pris le dernier rang du classement général. Est-ce qu’une certaine pression se fait sentir de la part de la nouvelle direction?

«On n’a pas vraiment de pression, car on ne peut pas faire pire! Je me suis promené en ville pour écouter ce que les gens avaient à dire. Ils trouvaient les billets trop chers et que l’équipe manquait de vouloir et de  »spirit ». On n’avait pas assez de commanditaires alors je suis allé en chercher. J’ai amené ce que je devais apporter comme changements et c’est aux gens maintenant de venir nous voir», explique M. Boileau.

«On l’a vu en présaison! Les gens ont adoré le spectacle offert par notre équipe B qui a dirigé plus de 50 lancers contre environ 25 face à Jonquière. Le lendemain avec l’équipe A, les gens n’en revenaient pas alors l’engouement est là. Même chose du côté des joueurs. Jonathan Bellemare est motivé et Pierre-Olivier Beaulieu voulait arrêter, mais il a décidé de revenir quand il a vu l’engouement. Notre équipe patine et on va être dur à battre», ajoute le directeur gérant.

Même son de cloche du côté de l’entraîneur.

«C’est excitant un nouveau départ et pour tout homme de hockey, c’est le fun de se retrouver dans cette situation. C’est le fun d’affronter les nouveaux défis avec de nouvelles équipes. Maintenant, nous savons que les partisans ont été échaudés l’an dernier alors on ne peut pas se permettre, surtout à la maison, de ne pas livrer de bonnes performances. Surtout en début de saison!»

«Je ne dirais pas qu’une pression est ajoutée. On est toujours en éternel recommencement, peu importe le sport. Le but ultime est de gagner et de savourer les victoires. Les joueurs aussi veulent gagner. Nous avons construit une équipe selon la petite surface de glace sur laquelle on joue à Trois-Rivières. Je crois sincèrement que nous avons une équipe plus physique que par le passé. Nous devrons être réguliers et performer, sans négliger de toujours travailler très fort et miser beaucoup sur notre intensité», conclut-il.