La LNH dans la mire de Francis Trempe
Passant de joueur à arbitre, Francis Trempe a développé une passion qui pourrait bien l’amener à travailler avec les plus grands athlètes du monde. Loin de sa famille et de sa ville natale, le Trifluvien s’entraîne tous les jours afin de réaliser son rêve: arbitrer dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
À 25 ans, Francis Trempe a tout d’un véritable athlète: il a d’abord joué au hockey pendant plusieurs années avant de se convertir en arbitre.
«J’ai commencé à arbitrer vers 15 ou 16 ans. J’aime être sur la glace et cela me procurait un revenu supplémentaire, mais bien vite, c’est devenu beaucoup plus qu’un passe-temps. J’ai réalisé que c’était ce que je voulais faire dans la vie», explique le jeune homme.
À l’aube de la vingtaine, Francis a été admis sur le programme provincial. Il y est resté deux ans avant d’entreprendre un plus gros défi.
«Plus tu prends de l’expérience et plus tu arbitres un niveau de jeu élevé. Vers 20 ou 21 ans, j’ai arbitré dans la Ligue de hockey Junior Majeur du Québec. Mais j’étais encore aux études et terminer mon Bac était important», dit-il.
Conciliation travail-études
Conjuguant les obligations professionnelles et la vie étudiante, Francis a attendu la fin de ses études avant de se consacrer entièrement à son rêve.
«Je suis réaliste. Ils n’embauchent environ qu’un juge de ligne par année dans la LNH, mais j’ai décidé de tenter le coup. J’aime vraiment ce que je fais alors je me suis dit pourquoi pas moi», affirme-t-il.
Il s’est donc exilé aux États-Unis avec l’espoir d’acquérir l’expérience nécessaire à la réalisation de son rêve. Il est juge de ligne depuis peu au sein de la East Coast Hockey League en saison régulière. Il revient en Mauricie à la fin des séries éliminatoires et travaille comme arbitre au Dek hockey dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.
«C’est difficile de trouver un emploi d’été dans un autre domaine, car mon horaire est instable. Je ne sais jamais quand ma saison se termine. Ça prendrait un employeur drôlement compréhensif», plaisante-t-il.
Ayant étudié à l’UQTR, Francis garde toujours un plan B en tête. Il compte consacrer les deux ou trois prochaines années à sa passion, mais considère néanmoins l’option d’une carrière en communications.
«Je me donne encore quelques années, puis s’il n’y a pas eu d’évolution, je prendrai une décision. C’est sûr que je fais ce travail par passion et non pour l’argent, mais il reste que je suis à l’étranger environ neuf mois par années. Je suis loin de ma famille et de mes amis», confie-t-il.
Condition physique
Conscient de l’importance du rôle qu’il joue sur la glace, Francis s’entraîne cinq fois par semaine afin de garder la forme.
«Je n’ai pas le choix de m’entraîner. Les joueurs sont tellement en forme, je dois être à leur niveau et pouvoir suivre le jeu», dit-il.
En plus d’une bonne condition physique, pour percer dans la LNH, les arbitres doivent être bilingues, être respectueux et être de bons communicateurs.
«Je crois que j’ai ce qu’il faut. Au fil des ans, j’ai gagné le respect des joueurs et pour moi, c’est un pied dans la bonne direction», conclut-il.