Jérémy Léveillé dans les pas de Brendan Gallagher

HOCKEY. Originaire de Shawinigan-Sud, l’attaquant des Estacades de Trois-Rivières Jérémy Léveillé ne fait peut-être que 5’06 et 152lbs, mais il ne recule devant personne. À 16 ans, il souhaite suivre les traces de son idole Brendan Gallagher et démontrer que le désir de réussir surpasse tout.

Rappelé à quelques reprises la saison dernière, Jérémy Léveillé s’est présenté à son deuxième camp d’entraînement avec l’objectif de faire sa place dans l’alignement de Frédéric Lavoie. «Je n’ai jamais été sûr de faire l’équipe. Les entraîneurs ont procédé à deux vagues de coupures. Il restait donc plusieurs joueurs à retrancher à la fin du camp. Je n’étais pas déçu de mon camp. Lorsque je suis entré dans le bureau, Fred m’a serré la main et m’a dit qu’il me gardait, qu’il avait hâte de travailler avec moi», s’est-il souvenu.

Après quelques rencontres, le petit attaquant a développé une belle complicité avec Michael Larose. «L’an dernier, j’ai amélioré mon jeu défensif et je me suis appliqué à devenir un joueur plus complet. J’ai vraiment été utilisé à toutes les positions et cette année, l’entraîneur-chef n’a pas peur de faire de même. Avec la perte de Xavier Boucher, j’ai fait quelques présences au centre. J’ai connu un excellent mois d’octobre et ça m’a donné confiance pour le reste de la saison. J’ai eu un rôle offensif à 5 contre 5 et on m’utilise en désavantage numérique. Si tu en donnes à Fred, il va-t’en redonner».

Chaque soir, son trio est confronté aux meilleurs éléments du circuit midget AAA. «Je vois ça comme un beau défi. Nous nous retrouvons face aux gars qui sont dans le top 10 des pointeurs. Personnellement, je suis un petit baveux et j’essaie de les sortir de leur match, tout en contribuant offensivement», a lancé Léveillé, un sourire en coin.

Chez les juniors l’an prochain?

Même s’il souhaite être sélectionné par l’une des 18 formations du circuit Courteau en juin, le numéro 11 se concentre sur les prochaines séries de son équipe. «Je sais que plusieurs regardent les points, mais comme je n’ai pratiquement pas joué en avantage numérique, je peux dire que je suis satisfait de ma production. Je ne pense pas au repêchage, mais davantage à élever mon jeu d’un cran en séries. Lorsque l’équipe gagne, ça aide au plan personnel».

Le jeune homme souhaite poursuivre ses études tout en jouant au hockey, lui qui veut devenir enseignant en éducation physique. «Si je ne suis pas sélectionné, j’irai collégial ou junior AAA. Mon objectif reste le junior majeur. Si j’ai la chance de me présenter à un camp, je vais arriver au meilleur de ma forme et faire de mon mieux pour rester avec l’équipe», a-t-il lancé avec beaucoup de conviction.

Croit-il que son physique peut le désavantager? «J’ai toujours été le plus petit de mes équipes. Mon modèle est Brendan Gallagher. Je suis fatiguant pour mes adversaires et je joue bien défensivement. Je m’inspire de ce qu’il fait à Montréal. S’il a réussi à se rendre dans la Ligue nationale de hockey, pourquoi pas moi? Je sais que ton rôle change à chaque niveau et je suis prêt à accepter ce qu’on me donnera. Je me concentre à me développer comme un joueur complet».