Jean Pascal combattra le 16 décembre

Jean Pascal (30-4-1) renouera avec l’action le 16 décembre prochain. La rumeur qui circulait depuis le début de la semaine a finalement été confirmée samedi par Camille Estephan, le propriétaire d’InterBox, d’Eye of the Tiger Management (EOTTM) et promoteur de Jean Pascal. La carte de boxe serait vraisemblablement présentée à l’Amphithéâtre Cogeco, à Trois-Rivières, comme l’annonçait vendredi Le Nouvelliste, sinon elle le sera à Montréal.

L’identité de l’­adversaire de Jean Pascal n’est pas encore connue, mais pourrait être dévoilée plus tard cette semaine. « Nous tiendrons toutefois une conférence de presse mercredi », a écrit un porte-parole de la firme de promotion, lors d’un échange de courriels avec TC Media.

Jean Pascal n’a pas combattu depuis janvier 2016, alors qu’il s’était incliné devant le champion de monde unifié Sergey Kovalev. L’ancien champion mondial WBC et The Ring Magazine chez les mi-lourds était alors dirigé par l’entraîneur Américain Freddie Roach. Depuis, Jean Pascal s’est adjoint les services de Stephan Larouche, qui a notamment travaillé avec Éric Lucas, Leonard Dorin, et Lucian Bute. Il a également renouvelé son entente de promotion avec InterBox pour plusieurs années.

Pourquoi miser sur Trois-Rivières?

«Il faut considérer que c’est un investissement que nous faisons dans Jean Pascal et dans Trois-Rivières», a indiqué Camille Estephan à un représentant du Journal de Montréal, samedi.

Le choix de Trois-Rivières n’est pas anodin et plusieurs raisons expliquent la volonté de Camille Estephan de vouloir y créer de l’engouement envers la boxe professionnelle.

D’une part, l’un des principaux espoirs de l’écurie de Camille Estephan est le poids lourd trifluvien Simon Kean (7-0-0). Samedi soir, Kean, un olympien des jeux de Londres, a d’ailleurs passé le K.-O. dès premier round à l’Américain Danny Calhoun (6-2-0), lors d’un gala présenté au Hershey Centre de Mississauga, en Ontario.

Simon Kean doit maintenant se mesurer à l’imposant champion canadien Raymond Olubowale (11-7-1), de Toronto, le 28 janvier au Centre Bell. De plus grands combats pointent donc à l’horizon pour Kean, qui bénéficierait d’un lieu pour boxer face à une adversité plus relevée, et dans des conditions où il serait rapidement la principale tête d’affiche.

D’autre part, les marchés de Québec et Montréal sont passablement encombrés sur la scène pugilistique. Le principal concurrent de Camille Estephan, le promoteur Yvon Michel, a conclu cet automne différentes ententes afin de présenter cinq galas au Casino de Montréal et la possibilité d’en faire d’autres au Centre Bell, de même que de trois à quatre galas au Centre Vidéotron de Québec, et un nombre similaire à Gatineau, au Casino du Lac-Leamy.

À noter que Camille Estephan a présenté quelques galas au Centre Bell de Montréal et le fera de nouveau le 28 janvier 2017, alors que l’un de ses protégés, le Montréalais Steven Butler (18-0-1), défendra son titre IBF nord-américain face au champion WBA nord-américain, l’Ontarien Brandon Cook (17-0-0).

La ville de Trois-Rivières, située à mi-chemin de Québec et de Montréal, pourrait ainsi se révéler un marché attractif fort intéressant pour le développement d’un boxeur doter d’un important potentiel, comme le perçoit Camille Estephan à l’endroit de Simon Kean. Et pour nourrir l’engouement des amateurs, Jean Pascal représente assurément un atout de taille.

De même, InterBox pourrait aussi miser sur la notoriété de Mikaël Zewski (27-1-0), un autre trifluvien actuellement sans contrat de promotion, habitué des grands galas américains. À l’écart du ring depuis plus d’un an en raison d’une blessure, Zewski, un ancien champion NABF, est prêt à renouer avec l’action. Le jeune homme, qui a combattu à plus d’une reprise au fil des ans sur des cartes organisées par InterBox, a confirmé il y a quelques jours au Nouvelliste avoir discuté avec Antonin Décarie, l’actuel président de la firme de promotion.