« Je suis un héritier des Jeux du Québec » -Éric Myles
Sa première médaille, c’est aux Jeux du Québec de Sherbrooke de 1977 qu’Éric Myles l’a remportée, alors que le canoë-kayak était un sport en démonstration.
Puis, il a vu ses garçons participer à leur tour aux Jeux du Québec du côté de Montréal.
« Je crois fermement aux Jeux du Québec. Les jeux multisports sont importants. J’ai eu différentes influences dans ma vie, mais l’influence des jeux multisports, c’est plus large que juste une personne. C’est toute une communauté qui est impliquée. Je suis moi-même un hériter des Jeux du Québec de Trois-Rivières de 1975. J’étais trop jeune pour participer, mais ces Jeux ont donné naissance à plein de choses, dont la piste d’athlétisme à l’université et le club de canoë-kayak », raconte Éric Myles.
« J’ai aussi hérité des Jeux olympiques de Montréal de 1976. J’ai gagné ma première médaille au championnat canadien dans un bateau qui était un héritage des Jeux de 1976 », ajoute celui qui a également remporté une médaille de bronze à l’épreuve de K-2 500 m aux Jeux panaméricains de 1987.
Il allait de soi pour lui de s’impliquer dans la 59e Finale des Jeux du Québec – Trois-Rivières 2025 en tant qu’ambassadeur.
« Être ambassadeur, c’est un rôle privilégié et j’en suis très reconnaissant. Mes racines sont très fortes dans la région. Ma vie a été à Trois-Rivières, alors je vois ce rôle comme un cadeau qui me permet de revenir. Être ambassadeur, c’est le fun! C’est également un rôle de spectateur privilégié. Ma plus grande passion, c’est de voir les jeunes s’activer et bouger », indique Éric Myles.
Il a fait de cette volonté de faire bouger les jeunes une carrière, que ce soit comme directeur adjoint et superviseur des programmes de sport-études à la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, comme fondateur du Complexe sportif Alphonse-Desjardins ou encore à titre de directeur général et cofondateur de Québec en forme dont la mission est de créer des leviers pour améliorer les saines habitudes de vie des jeunes québécois.
« Québec en forme a été l’histoire de ma carrière. Ce sont des impacts à long terme et on a fait ça pour le bien-être des jeunes qui grandissent dans un sport et dans un groupe. Le Complexe sportif Alphonse-Desjardins a été au cœur du plan. Quand on a réfléchi à tout ça, on avait en tête le développement du Sport-études. Il ne fallait pas perdre des infrastructures sportives. On s’est dit qu’on devait construire. Ça a donc été fait à l’Académie les Estacades, en plusieurs phases. On avait déjà en tête le tourisme sportif et les événements que l’on pourrait attirer avec ces infrastructures », raconte Éric Myles.
« Le sport a un impact qu’on sous-estime chez les jeunes. Pour les gens qui ont un bagage sportif, c’est un plus dans une carrière, poursuit-il. Dans le sport, on apprend à gagner, à perdre, à se relever et à travailler pour atteindre ses objectifs. Le sport est tellement formateur de tout ça, en plus de permettre de grandir en santé. Le sport est également un bel outil d’inclusion. Comme société, c’est important d’encourager le fait d’avoir des jeunes actifs et qui bougent. »
Aujourd’hui, le Trifluvien est chef du Sport au Comité olympique canadien. C’est lui qui supervise tous les aspects des Jeux olympiques, les relations avec le système sportif canadien, les relations avec les athlètes au Canada, de même que les partenariats internationaux pour la division Sport.
« On sait que les jeunes qui participent aux Jeux du Québec ne deviendront pas tous des Olympiens, mais notre devoir de société, comme organisateur, c’est de bien faire les choses. Si ton expérience est positive aux Jeux du Québec, ça va aider. Quand on progresse vers les Jeux du Canada ou des compétitions mondiales, une bonne expérience te fait grandir. C’est la même chose pour les entraîneurs. Les Jeux du Québec contribuent à développer des aptitudes. Tu apprends et tu rencontres des gens de toutes les régions. »
Éric Myles insiste également sur l’héritage que laissera la 59e Finale des Jeux du Québec à Trois-Rivières. « Pour chaque région qui reçoit les Jeux, il y a un héritage majeur. On l’a vu à Shawinigan aussi. Ça amène aussi tout un dynamisme dans la communauté, en plus de retombées économiques. C’est le fun, aussi, d’aller voir tous les sports. C’est une fête de sport et de communauté. C’est un grand rassemblement et une saine compétition entre les régions. »
Son conseil aux jeunes athlètes qui participeront aux Jeux du Québec cet été à Trois-Rivières: profitez-en pleinement.
« Allez au bout de vos rêves et amusez-vous! C’est la clé. Ça n’a rien à voir avec la victoire ou la défaite. C’est jusqu’où, personnellement, tu peux te rendre dans ton rêve. Il y a tout le côté social, en plus de la performance et du développement de soi. Le fait de partir quelques jours loin de la maison avec son équipe peut créer un gros stress pour certains, mais ils vont combattre cette peur. N’hésitez pas à vous dépasser et à en profiter. »