«J’aimerais devenir un exemple pour les jeunes» – Simon Bédard

À 20 ans, Simon Bédard réalise son rêve de devenir journaliste sportif. Même s’il n’en est qu’à la pointe de l’iceberg, il voit l’horizon prendre forme devant ses yeux non seulement avec la fierté d’occuper un travail qu’il aime, mais aussi d’avoir surmonté un des plus grands défis de sa vie.

Fraîchement diplômé de la Cité collégiale d’Ottawa, Simon Bédard voit sa carrière de journaliste sportif prendre forme, ce qui génère chez lui une grande fierté. Mais pas autant que d’avoir prouvé à ses détracteurs qu’il pouvait faire ce métier.

«J’étais bègue depuis mon jeune âge et j’ai fait rire de moi à l’école, j’en ai entendu de toutes sortes. Je me suis toujours fait dire d’oublier ça, le journalisme sportif, puisque j’étais bègue. J’ai suivi des cours d’orthophonie et je me suis servi de mon problème de bègue comme motivation. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai réussi», explique-t-il, sourire empreint de fierté au visage.

«Maintenant, ça s’est beaucoup amélioré même si ce n’est pas toujours parfait. Mais c’était un bon challenge, ajoute-t-il.

Un bon défi, effectivement, puisque le principal intéressé ne réalise pas seulement son rêve de devenir journaliste sportif : il le fait à la radio, en plus.

Mais pas question pour lui d’être pris en pitié.

«C’est quand je suis allé étudier à Ottawa que le déclic s’est fait. J’aimerais aussi devenir un exemple pour les jeunes, leur montrer que l’important c’est de croire en soi. Surtout à l’époque où Facebook et Twitter font en sorte que l’intimidation est facile et que souvent, ça prend des proportions trop grandes».

En tête-à-tête à la radio

Le bégaiement derrière lui, Simon Bédard se lance dans un projet ambitieux : inviter les hockeyeurs à se confier à lui.

«J’avais une chronique à Radio Shawinigan 91,1 où je parlais de Midget AAA et du Canadien entre autres. Je voulais maintenant parler d’autre chose que d’une équipe. Je voulais parler de l’intérieur, entrer dans la vie des joueurs à l’extérieur de la glace. Ça permettra de mettre la lumière sur les joueurs d’ici, mais aussi d’autres joueurs de la Ligue américaine ou de la LNH.»

Pour ce faire, chacun aura sa thématique.

«Ça parlera de joueurs, mais aussi de gens qui gravitent autour du hockey : des arbitres, des agents de joueurs, d’anciens joueurs, des joueurs actuels évidemment. L’idée c’est d’avoir des histoires en-dehors du hockey, de prouver aux fans que les joueurs ont un côté humain, une vie à l’extérieur de la glace, qu’ils vivent des épreuves comme tout le monde, même s’ils gagnent des millions. Ils ont tous une bonne histoire à raconter, qu’elle soit triste ou positive», raconte-t-il.

Le journaliste accorde beaucoup d’importance au contact humain lors de ses rencontres.

«À 16-17 ans, ce n’est pas toujours facile de se confier. Comme aux autres âges, dans le fond. J’aime le contact humain, être avec la personne», confie-t-il.

À quand une émission?

«Je ne sais pas. Je veux voir si la chronique connaîtra un bon succès. J’aime mieux commencer comme ça et voir si les gens vont embarquer», avoue Simon Bédard, qui affirme avoir choisi ses invités en parcourant les tournois de golf et autres événements spéciaux.

La chronique «En toute confidence» est diffusée depuis le week-end dernier sur les ondes de Radio Shawinigan, tous les samedis à 10h30, dans le cadre de l’émission «Sports et scores».

Le premier invité de la saison était Michaël Bournival, ex-capitaine des Cataractes, ex-Estacades, mais surtout, actuel espoir du Canadien de Montréal, dont le directeur-général Marc Bergevin a justement vanté les mérités le week-end dernier.

À venir, quelques noms en rafale : Marc Bureau, Alex Bureau, Samuel Morin, Antoine Vermette, Alex Burrows, notamment.