«Il faut toujours aller au bout de ses rêves»

ENTREVUE. L’arbitre Éric Furlatt a tout récemment eu la chance d’œuvrer sur sa 1000e rencontre dans la Ligue nationale de hockey (LNH), à Columbus. Le Trifluvien garde de bons souvenirs de ses débuts dans le Circuit Bettman et n’a que de bons mots pour les jeunes arbitres.

Depuis fort longtemps, Éric Furlatt s’est habitué à occuper cet emploi considéré comme «mal-aimé».

«C’est difficile, c’est certain. Surtout pour le monde de l’extérieur, car on reçoit rarement une tape dans le dos. Lorsqu’on prend une décision, un côté est content et l’autre n’est pas content. Mais on n’atteint pas la LNH du jour au lendemain alors on s’est déjà forgé une bonne carapace», explique-t-il d’entrée de jeu.

Et s’il avait un conseil à donner aux jeunes arbitres de la région?

«Il faut toujours aller au bout de ses rêves, même si on parle d’atteindre la LNH. Il ne faut jamais lâcher et toujours travailler très fort. On ne le réalise pas toujours, mais il peut toujours y avoir un parent ou un superviseur de la LNH qui vous regarde. Voilà une raison pour toujours travailler fort.»

Le #27 avoue, encore à ce jour, être impressionné par certains nouveaux talents qui font le saut dans la «Grande Ligue».

«À mes premières années, je me souviens fort bien à quel point j’étais impressionné par Mario Lemieux. Il jouait avec Jaromir Jagr, qui lui, était à son  »peak ». Ces gars-là offraient de grosses performances», explique-t-il.

«Encore aujourd’hui, je suis impressionné par certains joueurs. Je me souviens de la vitesse de Pavel Datsyuk et de son talent pour manier la rondelle. C’est incroyable de voir la vitesse de Connor McDavid. Il patine comme une fusée! Je dis souvent que c’est un privilège de pouvoir assister à la qualité des meilleurs joueurs au monde», conclut-il.

1000 rencontres

    C’est au Centre Bell, devant parents et amis, qu’il a choisi d’être honoré le 18 février dernier. Le Trifluvien confirme qu’il s’agissait d’un moment bien spécial pour ses proches.

«C’était plaisant et le fun, surtout pour mes amis et ma famille. Ce sont eux qui font et ont fait des sacrifices au fil des ans. Ma femme est à la maison avec nos deux filles pendant que je voyage», confie-t-il.

«La LNH nous donne le privilège de choisir l’endroit pour être honoré et avec qui on veut être honoré, alors j’ai choisi Montréal pour que ce soit plus facile pour mes proches. Le fait d’atteindre 1000 rencontres n’était pas un rêve, mais un objectif éventuel. J’aurais arbitré 995 matchs que je n’aurais pas été déçu non plus.»

Saviez-vous que…

Éric Furlatt avait officialisé sa première rencontre, avec Mark Faucette, le 8 octobre 2001 alors que les Flyers de Philadelphie visitaient les Blue Jackets de Columbus. La rencontre s’était terminée 2 à 2, alors que Simon Gagné et Jan Hlavac avaient orchestré la remonté des Flyers dans la deuxième moitié de la troisième période.