Il a préféré les Expos aux Canadiens

BASEBALL. Ils sont peu nombreux ceux qui peuvent se targuer d’avoir reçu une invitation au camp des Canadiens de Montréal. Ils le sont encore moins à avoir dit «Non merci»!

C’est le cas de René Marchand qui a été intronisé au Temple de la renommée sportive de la Mauricie, samedi avant-midi. Après un stage junior, où il a été dirigé par Michel Bergeron et au cours duquel il évolué sur le même trio que Denis Savard, le Trifluvien est invité par les Canadiens, à l’été 1979, au même titre que Guy Carbonneau.

Il décide alors de refuser et d’abandonner le hockey, mettant une croix sur son année de repêchage… de façon à éviter les blessures. Il signe plutôt un contrat avec l’organisation des Expos de Montréal.

«Tout le monde me disait d’aller au hockey et que j’étais dans l’erreur au baseball, mais j’avais la mentalité d’un joueur de baseball et je suis fier de la carrière que j’ai eue», a-t-il expliqué lors de son intronisation, lui qui a connu sa meilleure saison à Gastonia, en 1983, avec une récolte de 14 circuits et 58 points produits.

Dans sa carrière de joueur, d’instructeur et de recruteur, il a connu des joueurs comme Andrès Gallaraga, Tim Wallach et Tim Raines. «Ils étaient vraiment extraordinaires avec les jeunes recrues comme moi, a-t-il témoigné. Des fois, on les met trop haut, mais ce sont des gens qui peuvent aider les plus jeunes quand ils sont dans les mineurs».

Il a aussi remercié son épouse, Sylvie Leblanc, qu’il a connu à 17 ans et qui a vécu avec lui les hauts et les bas des ligues mineures. «Ce n’est vraiment pas facile les ligues mineures, mais on a passé au travers et on a deux beaux enfants dont je suis très fier», a-t-il lancé.

Après sa carrière dans les filiales des Expos, qui s’est terminée au printemps 1984, il est devenu instructeur des frappeurs des Aigles junior, puis entraîneur-chef, menant l’équipe aux grands honneurs.

Il a ensuite dirigé les Denis Boucher, Marc Griffin et Dany Després au championnat canadien, avec l’équipe du Québec, en 1986, avant de se joindre à nouveau aux Expos, l’année suivante, à titre d’adjoint au directeur général David Dombrowski.

Il a occupé ce poste jusqu’en 1995, soit l’année de la vente de feu qui a suivi la grève. Selon plusieurs, celle-ci a privé Nos Amours d’une participation certaine à la Série mondiale.

C’est René Marchand qui a chaudement recommandé Dereck Aucoin aux Expos.