Houle l’emporte devant les siens, Zewski s’incline au 9e

Les quelque 3000 amateurs de boxe réunis ce soir au Colisée de Vidéotron ont eu droit à une soirée haute en couleur. Deux Trifluviens étaient en vedette, à la maison, soit Mikaël Zewksi et Marie-Pier Houle. Houle l’a emporté par décision unanime, tandis que Zewski a dû s’avouer vaincu au 9e round.

C’est un défi de taille qui attendait Zewski ce soir, lui qui montait sur le ring face au Mexicain Carlos Ocampo Manriquez (31-1-0, 20 KOs), classé 8e au monde.

Le premier round n’allait pas passer à l’histoire, Manriquez obtenant l’avantage. Idem au deuxième assaut où Manriquez a reçu bien peu de coups à nouveau. Le favori de la foule a visité le tapis au 3e round, se faisant à nouveau dominer par son adversaire.

Zewski a montré de belles choses au 4e round, mais Manriquez assurait la réplique. Après un 5e round sans histoire, Manriquez s’est à nouveau montré supérieur au 6e assaut. Le Trifluvien est parvenu à toucher la cible au 8e round, mais son opposant n’a pas bronché.
Au 9e assaut, Manriquez est venu lancer le coup final, forçant Zewski à mettre le genou au sol et ce fut la fin, son coin mettant fin au combat.

C’est un défi de taille qui attendait Zewski ce soir, lui qui montait sur le ring face au Mexicain Carlos Ocampo Manriquez (31-1-0, 20 KOs), classé 8e au monde.

Manriquez aura dominé Zewski d’un bout à l’autre, sans jamais être embêté. Il a livré un combat sans failles.

«On était arrivé avec un bon plan de match, précis, mais il avait mon numéro alors on a dû se réadapter. On a tout fait ce qu’il fallait et on a même essayé différents ajustements pendant le combat, mais il avait réponse à tout», a confié un Zewski très émotif, accompagné de son père.

«Il était en forme et il était venu pour me battre. Chapeau à lui! La foule, c’était magique comme moment, surtout lorsque les gens scandaient mon nom. Mais bon, que ce résultat arrive ici ou à Végas, c’est aussi plate. Ce qui me rend si émotif, c’est la défaite. Ce sont les huit semaines d’entraînement. Je n’ai jamais été un bon perdant.»

Son père et entraîneur, Jean Zewski, l’avait averti que ses minutes étaient comptées.

«Le lancement de la serviette venait de moi. J’ai protégé mon fils, j’ai protégé son avenir. Je lui avais dit au 7e round qu’il devait m’en donner plus, sinon je devais arrêter le combat. Ocampo était vraiment prêt pour Mikael. Il a toujours su garder une bonne distance et il était dur à atteindre. Mikael a essayé le plan le match. Au début du combat (lorsqu’on a vu le père et le fils à l’écran géant), je lui ai dit que c’était notre moment ensemble, on a toujours été ensemble, je lui ai dit que je l’aimais.»

Le boxeur trifluvien n’a pas voulu parler du mot retraite, lui qui optera pour une période de réflexion avec son père et sa femme. Il a quand même effleuré au passage que pour espérer un combat de championnat du monde, il lui faudrait consacrer une autre période de trois ans, ce qui l’amènerait à 36 ans.

Houle l’emporte

Pour ce qui est de Marie-Pier Houle, il était difficile de prévoir quelle Valentina Keri allait se présenter ce soir, elle qui présente deux visages comme en fait foi sa fiche de 5 gains contre 5 revers. Houle est arrivée sous les cris de la foule, vêtue d’un gilet des Lions de Trois-Rivières.

Les deux boxeuses se sont échangé peu de coups au premier round, s’étudiant l’une et l’autre. Le deuxième assaut était sensiblement identique. La Trifluvienne s’est montrée beaucoup plus agressive par la suite. La fatigue s’est fait sentir au 5e round, ce qui a semblé désavantager Houle, notamment au 6e round, Keri se montrant beaucoup plus endurante.

Les deux boxeuses se sont donc rendues à la limite. La décision des juges est allée en faveur de la Trifluvienne, ce qui a soulevé la foule au Colisée Vidéotron (59-55 (2) et 60-54).

« On a vu qu’elle savait boxer et elle avait une très bonne main arrière. Je M’attendais vraiment à ce genre de combat là et j’ai obtenu ce que je voulais, la victoire. Je suis un peu dure avec moi-même alors on va revisionner le combat. La foule était incroyable également », a-t-elle lancé, tout sourire.

« On a essayé d’appliquer des choses qu’on avait eu moins la chance d’appliquer et elle me l’a fait payer avec quelques bons coups. J’attendais moins sa main droite, mais elle l’a très bien appliqué et a réussi à me la passer quelques fois. Je suis contente du résultat et j’ai réussi à rester plus basse sur mes jambes. On continue de peaufiner ma technique et on continue de progresse », a ajouté celle qui désire maintenant affronter Kandi Wyatt.

Petar Gavrilovic (1-0-0, 0 KOs), qui habite Trois-Rivières, avait l’honneur de sa battre dans le deuxième combat de la soirée, face à Greg Weeks (3-1-0, 3 KOs). Gavrilovic a dominé le premier round avec une pluie coups en puissance. Au final, il l’a emporté par décision unanime des juges.

Autres combats

Sebastien Bouchard (19-2-0, 8 KOs) avait rendez-vous avec Ricardo Lara (22-9-0, 10 KOs). Dans un combat marqué par un lent début, les juges ont établi que le combat était nul.

La soirée s’est mise en branle avec les débuts professionnels de Spencer Wilcox. Il faisait face à Armando Lizarraga Ozuna. Wilcox était tout simplement trop fort au deuxième round, forçant son adversaire à mettre le genou au sol à deux reprises avant de porter le coup décisif à 2:41.

Pour ce qui est du combat opposant Arthur Movladdin Biyarslanov (9-0-0, 7 KOs) face à Roberto Verdugo (10-3-1, 4 KOs), Biyarslanov l’a emporté par K.O. technique.