Partie remise pour Mavrik Bourque

Présent au camp de sélection d’Équipe Canada en vue de participer au Championnat mondial junior des moins de 20 ans, Mavrik Bourque a finalement été parmi les derniers joueurs retranchés. Si la nouvelle a été difficile à encaisser sur le coup, le Plessisvillois a pris un pas de recul afin de trouver l’angle positif pour aborder ce chapitre de sa carrière.

«Je retiens beaucoup de positif. Il y avait tellement de gros noms au camp. Je me suis présenté là-bas avec la simple idée de démontrer ce que j’avais dans le ventre. Je suis fier de ce que j’ai accompli. Plus le camp avançait, plus j’avais confiance et plus je m’améliorais. J’y ai cru jusqu’à la fin. Je crois que je méritais ma place dans cette équipe, mais en fin de compte, ils ont des décisions à prendre. Chaque année, cette équipe a la chance de gagner l’or. Je leur souhaite d’une manière ou d’une autre», a fait valoir le patineur de 18 ans.

En cours de route, des cas de COVID-19 sont venus perturber le déroulement du camp, ce qui a forcé tous les joueurs à s’isoler pour une période de deux semaines dans leur chambre d’hôtel. Bourque ne croit cependant pas que ces deux semaines ratées ont eu un grand impact sur les décisions. «Comme André Tourigny le mentionnait, si Sidney Crosby a une mauvaise semaine de camp, ils ne peuvent pas le couper. Le fait que j’ai eu moins de temps pour prouver que j’avais ma place ne m’a peut-être pas aidé. En fin de compte, j’ai donné ce que je pouvais dans le temps que j’ai eu. Quand nous sommes sortis de notre période d’isolement, je m’étais beaucoup entraîné sur mon vélo, donc j’étais prêt à tout.»

Bourque concède cependant que lorsque la nouvelle lui a été partagée, il a dû encaisser le coup. «Dans les 15 premières minutes, ça a fessé quand même. Le reste de la journée s’est bien passée. Le matin suivant, j’étais rendu au Québec, j’ai senti que j’avais assez bien fait pour avoir ma place. Je veux m’assurer qu’ils vont me garder à l’œil.»

Pour le choix de premier tour des Stars de Dallas, il s’agit de l’une des toutes premières fois où il se fait refuser dans une équipe. «C’est drôle parce que dans ma tête, c’était la première fois que j’étais retranché. J’ai cependant été coupé à ma première année au camp pee-wee AAA. Je ne m’étais cependant jamais rendu compte que j’avais été coupé. En revenant en voiture avec trois ou quatre gars à l’époque, nous nous étions rendu compte qu’ils avaient envoyé les gars du AAA dans une chambre et les gars du AA dans une autre, où j’étais. Finalement, cette année-là, j’avais marqué trois buts à mon premier match, nous avions remporté la coupe Dodge et le Tournoi pee-wee de Québec. Ça n’a pas été trop décevant!»

Une autre chance l’année prochaine

Âgé de 18 ans seulement, Bourque aura assurément la chance de se reprendre l’an prochain. Avec ce que les entraîneurs lui ont dit suivant son retranchement, il y a lieu d’être optimiste dans le cas du capitaine des Cataractes de Shawinigan. «C’est sûr que j’y crois. Alan Miller, Scott Salmond et André Tourigny, les trois personnes m’ont rencontré, m’ont dit beaucoup de choses positives, que j’avais rendu leur décision difficile. Oui, ils m’ont mentionné que j’aurais une chance de me reprendre l’an prochain. Évidemment, si j’arrive là-bas en me disant que c’est certain que je fais l’équipe, ça ne marchera pas. Je vais me servir de cette coupure comme motivation. J’ai maintenant un an pour leur prouver qu’ils avaient tort de me retrancher cette année et que je vais me reprendre.»

Avec 12 des 15 attaquants sélectionnés cette année qui sont déjà âgés de 19 ans, cela laissera plusieurs postes à combler l’an prochain.

Au cours des prochaines semaines, Bourque continuera de s’entraîner à Shawinigan avant de retourner dans sa famille pour le temps des Fêtes. Avec les activités de la Ligue nationale de hockey (LNH) qui doivent reprendre bientôt, il y a également une possibilité que Bourque doive se rendre au Texas afin de prendre part au camp des Stars. Il reviendra ensuite en Mauricie pour continuer la saison avec les Cataractes.