LNH: 1000 matchs pour la fierté de Buffalo

Jason Pominville n’a peut-être pas utilisé la route la plus facile pour atteindre son rêve, mais il y est parvenu. Et il ne s’est pas contenté du simple fait de faire le saut dans la Ligue nationale de hockey. Il a décidé d’y laisser sa marque…

Après avoir passé trois ans dans la Ligue américaine de hockey, les Sabres de Buffalo lui ont fait une place en 2005-2006. Une transaction a ensuite sorti Pominville de Buffalo vers le Minnesota en 2013 avant que la situation contraire ne se reproduise en juin 2017. L’attaquant des Sabres vient d’y vivre son 1000e match dans la Ligue nationale de hockey (LNH).

«Lorsque j’avais 6 ou 7 ans, j’espérais faire la LNH un jour. Lorsque tu es repêché, tu espères pouvoir y disputer un match. Ensuite, tu espères pouvoir marquer ton premier but. Je n’aurais pas pu imaginer y disputer 1000 matchs», confie-t-il d’emblée.

«Par la suite, tu franchis des plateaux. Tu passes le cap des 500 matchs et tu arrives à 800, et ensuite 900. Tu te dis que si tu restes en santé, les chances de disputer un 1000e match sont bonnes.»

Plateau qu’il a atteint le 1er novembre dernier face aux Sénateurs, lui qui s’est même permis d’inscrire un but dans un revers de 4 à 2 à Ottawa. 48 heures plus tard, il était honoré au KeyBank Center de Buffalo.

«Mes enfants sont ma plus grande fierté et ils sont assez vieux maintenant pour comprendre ce que ça représente. De les voir là à mes côtés sur la patinoire, de voir leur visage, avec ma famille, mes parents, je suis vraiment fier», lance-t-il.

«C’est un échange qui nous a ramenés ici et on était content. On a toujours aimé la ville et les partisans sont incroyables. Jamais je n’aurais cru avoir la chance de revenir à Buffalo. On était excité et la transition a été plus facile pour la famille. On connaissait déjà l’école et nos enfants ont même retrouvé certains de leurs amis.»

Photo courtoisie

Bien qu’il ne soit plus le capitaine des Sabres comme ce fut le cas dans le passé, Pominville continue de jouer son rôle de leader.

«J’ai toujours été un leader et les coachs ont compris que je n’avais pas besoin de lettre sur mon chandail pour jouer mon rôle. Je veux continuer d’amener mon leadership et mon expérience, tout en amenant une production offensive comme j’ai toujours été capable de la faire.»

«Notre but est de ramener l’équipe dans le droit chemin. Le directeur général l’a dit qu’il voulait changer la culture de l’équipe dans le vestiaire. C’est ce qu’il a fait en changeant la moitié de l’équipe. Les joueurs étaient excités et on est arrivé au camp plus tôt. On a voulu rapidement mouler l’équipe en faisant plusieurs activités ensemble», ajoute-t-il.

La recette semble fonctionner, car les Sabres connaissent somme toute un bon début de saison. «L’ambiance est bonne et les victoires aident énormément. L’ambiance dans la ville est incroyable aussi avec les nombreux changements et le repêchage de Rasmus Dahlin. On a du fun dans la chambre et on joue du bon hockey!»

Le Repentignois a déjà marqué l’histoire des Sabres (1970 à 2019), lui qui occupe le 10e rang pour les matchs joués avec 678, le 9e rang pour les points avec 505, le 12e rang pour les buts avec 209 et le 9e rang pour le nombre de saisons à titre de joueur régulier avec 10.

La Mauricie

Pominville n’a pas oublié que les moments clés de son développement ont été passés en Mauricie.

«J’ai tellement été chanceux de faire deux ans à Trois-Rivières et trois ans à Shawinigan», témoigne celui qui a connu une deuxième saison de 56 points en 41 matchs avec les Estacades. «La Mauricie a fait partie de ma vie bien longtemps. J’ai bien aimé mon séjour avec les Estacades. Mon garçon avait un tournoi de baseball, cet été, à côté de l’Aréna Jean-Guy Talbot et je me suis rappelé de beaux souvenirs. On est même allé la visiter!»

«J’ai ensuite passé de belles années à Shawinigan, avec de bonnes équipes. Je me suis fait des amis avec qui j’ai gardé contact. Je serai toujours reconnaissant avec l’organisation et envers Denis Francoeur (entraîneur-chef).»

En 2000-2001, il avait inscrit 46 buts et 113 points en 71 matchs. Il avait fait mieux la saison suivante en récoltant 57 buts et 121 points en 66 matchs.

Une année à la fois

Celui qui aura 36 ans le 30 novembre, et qui sera agent libre sans restriction à la fin de la présente campagne, ne parle pas de retraite pour le moment.

«Lorsque tu atteins 1000 matchs, tu sais qu’il ne t’en reste moins qu’il en restait. Je veux continuer de m’amuser le plus possible et profiter du moment. Je verrai les options qui s’offrent à moi en fin de saison. Si la santé le permet, j’aimerais bien ça continuer, mais le côté familial est primordial pour moi et les enfants sont bien installés ici, avec l’école et les amis», conclut-il.

Pour revoir le vidéo de cérémonie: https://www.youtube.com/watch?v=aBjXejx1Rcg

Pour revoir la cérémonie en entier: https://www.youtube.com/watch?v=1vXlR8WBXg4