Antoine Lyonnais connait du succès dans les Maritimes

Antoine Lyonnais en a fait du chemin depuis deux ans, passant des Saguenéens de Chicoutimi au Drakkar de Baie-Comeau, puis aux Sea Dogs de Saint John. N’ayant pas de poste avec les hommes de Greg Gilbert, le jeune gardien est retourné là où il était l’an dernier, avec le Blizzard d’Edmundston, dans la Ligue de hockey Junior A des Maritimes.

Et n’allez pas croire que le Trifluvien n’est qu’un simple passager. L’an dernier, il tirait la locomotive avec 21 victoires contre seulement 6 revers, et 6 autres en surtemps. Il a conservé une moyenne de buts alloués à 2,90 (5e rang parmi les gardiens du circuit) et un taux d’efficacité à .903 (7e rang).

«Ça va super bien! C’est une des plus belles places que j’ai vues pour jouer. La ligue est vraiment bonne et je fais partie d’une bonne organisation. Les divisions ont été refaites cette saison alors on joue contre des équipes qui sont situées proche. Les gens aiment vraiment le hockey ici», confie-t-il d’emblée.

«Ma mère vient d’une région tout près d’ici et j’habite chez une de ses amies. Je connaissais déjà des gens et depuis mon arrivée, je n’ai rien à redire. Tout est numéro un et je me plais bien.»

Le Blizzard occupait le deuxième rang du classement l’an dernier avant que le rideau ne tombe sur les séries éliminatoires en raison de la COVID-19. Cette saison, non seulement la formation du Nouveau-Brunswick est chanceuse de jouer, mais elle peut même accueillir tout près de 1500 spectateurs par partie. Il présente un dossier de 4 victoires en 7 sorties, tandis que son coéquipier Marc-Antoine Bérubé-Jalbert a un dossier de 5 victoires en autant de matchs.

«On a le droit à 1400 fans par match et c’est souvent plein à tous les soirs. Ç’a été très bien pour moi l’an dernier. J’en étais à mon année recrue junior et je ne savais pas trop à quoi m’attendre en arrivant. Je voulais juste faire l’équipe et je me suis mis à vraiment bien jouer. J’ai pris beaucoup d’expérience», témoigne-t-il.

«Jusqu’à maintenant, on y va en alternance devant le filet. Ça va très bien! On est vraiment surpris parce qu’on pensait se retrouver en reconstruction. L’équipe a une meilleure cohésion qu’on aurait pu prévoir et on a gagné sept de nos huit premiers matchs. On avait que 10 ou 12 joueurs qui revenaient cette saison, mais on connaissait pas mal tous les nouveaux qui étaient venus remplacer avec nous l’an dernier ou qu’on avait vus au camp, alors la magie opère. On va essayer de continuer en ce sens.»

Ayant pu accéder à l’université cette année, le cerbère de 5’11 étudie au Baccalauréat multidisciplinaire (Arts et lettres). Il ne fermera jamais la porte à un retour dans la LHJMQ, ni à une carrière professionnelle de gardien de but, peu importe si ça doit être en sol américain ou encore du côté de l’Europe.

«Si ça continue de bien aller ici, et si j’ai une grosse saison l’an prochain, j’aimerais recevoir des offres au niveau universitaire. Je vais toujours chercher à jouer au plus haut niveau possible et le plus longtemps possible», explique-t-il.

«La Ligue américaine de hockey (LAH), c’est un peu plus loin. Pour ce qui est de l’Europe, on voit de plus en plus de Québécois qui sont recrutés alors ce serait envisageable un jour, oui.»

Rappelons que le jeune Lyonnais s’était inscrit dans le livre des records des Estacades en février 2018. Il avait terminé la saison avec une moyenne de buts alloués à 1,97, éclipsant le record d’équipe appartenant à Mathieu Bellemare qui avait conservé une moyenne à 2,15 lors de la saison 2013-2014. Bellemare (.930) avait cependant été plus efficace que Lyonnais (.913) en ce qui a trait au pourcentage d’efficacité.

Le Trifluvien n’en était pas à sa première domination à l’époque. L’année précédente, il avait dominé la Ligue de hockey Midget Espoir avec une moyenne de buts alloués à 1,84 en 17 affrontements.