Gala Femmes d’influence en sport : Élodie Bertin Comeau parmi les finalistes

La jeune joueuse de rugby Élodie Bertin Comeau est l’une des trois finalistes du volet Jeunesse de la 15e édition du Gala Femmes d’influence en sport au Québec qui a pour but de souligner l’importance du travail des femmes en sport et des organisations qui se démarquent par leurs actions supportant le sport au féminin.

«Je ne m’attendais pas à ça considérant que les nominations sont à travers tout le Québec. Je suis vraiment contente. Ça permet aussi de faire connaître le rugby, car c’est encore un sport en développement au Québec. C’est une fierté pour moi et pour le club des Braves de Trois-Rivières», confie l’étudiante en Sciences, Lettres et Arts du Cégep de Trois-Rivières.

Le rugby est arrivé dans la vie d’Élodie Bertin Comeau à l’école secondaire. Elle jouait alors au football depuis près de six ans.

«Un nouvel entraîneur est arrivé et a décidé de renvoyer des joueurs. L’excuse pour moi était que je suis une fille et que je ne serais pas capable de fournir en division 1, raconte-t-elle. La direction de l’école m’a alors proposé le flag football ou le rugby, mais pour le rugby, il fallait que je fasse des démarches pour attirer des joueuses parce qu’il n’y en avait pas assez pour monter une équipe.»

C’est là qu’a commencé son implication dans l’univers du rugby dans la région, que ce soit auprès des Braves de Trois-Rivières ou encore au Cégep, où elle a contribué à mettre sur pied une équipe féminine de rugby. Les joueuses porteront les couleurs des Diablos à compter la prochaine saison collégiale de rugby à l’automne.

«Ça faisait plusieurs années que le Club voulait voir une équipe du côté du Cégep de Trois-Rivières, mais il n’y avait personne qui y étudiait pour faire le lien. J’ai décidé de faire des démarches et ça a porté ses fruits. Il y a beaucoup d’équipes en Mauricie. Il y a 12 équipes de rugby féminin dans les écoles secondaire de la région, mais il y avait un trou dans l’offre entre le secondaire et le senior, ce qui fait qu’on perdait beaucoup de joueuses qui auraient pu continuer d’évoluer dans le club civil. On espère qu’avoir une équipe au Cégep permettra de combler ce vide et d’éviter une interruption dans la pratique du rugby», explique-t-elle.

«Le rugby me passionne. Je joue à chaque saison et je veux continuer à m’impliquer et à jouer. Les gens du club [Les Braves de Trois-Rivières] me supportent beaucoup en retour. C’est une grosse famille. C’est aussi un mode de vie que j’aime avoir. C’est enrichissant et j’éprouve beaucoup de fierté», ajoute Élodie Bertin Comeau.

Le dévoilement des lauréates est prévu le 6 mai, à moins d’un report.

Les Diablos ajoutent du rugby féminin

Claude Houle-Lavigne, responsable des sports chez les Diablos, Alexandre Veillette, entraîneur-chef de la nouvelle équipe de Diablos Rugby, Élodie Bertin-Comeau, étudiante au cégep, ainsi que Lydia Pépin, membre du conseil d’administration du Club de rugby les Braves de Trois-Rivières.

Jonathan Cossette / jcossette@lhebdojournal.com

Le Cégep de Trois-Rivières a pris la décision d’ajouter le rugby féminin à son offre sportive dès l’automne prochain. La toute nouvelle équipe de rugby féminin à 7 se joindra donc à la famille des Diablos.

L’initiative est venue d’une étudiante, Élodie Bertin-Comeau, qui s’est rapidement vue appuyer par 30 athlètes de rugby désirant faire partie des Diablos. Cet engouement n’a rien d’étonnant lorsqu’on constate que 12 écoles secondaires offrent le rugby dans la région Mauricie/Centre-du-Québec. C’est Alexandre Veillette qui sera à la barre de l’équipe à titre d’entraineur-chef.

«Ce sont les athlètes que j’entraîne depuis quelques années, qui étaient au secondaire et qui sont rendues au cégep, qui m’ont approché pour les aider dans le projet de partir un club au Cégep de Trois-Rivières. C’est surtout Élodie Bertin-Comeau qui a mené ça. À l’automne, on a monté un club pour aller jouer à New York et c’est venu augmenter l’engouement des filles», confie celui qui entraîne au niveau junior à l’Académie de Rugby Québec de Trois-Rivières, dont il est également le cofondateur.

«On va être la seule école en Mauricie à offrir ça. Le plus proche pour les filles, c’était d’aller à Québec, Victoriaville ou Montréal. C’est une très bonne nouvelle de savoir qu’on va pouvoir garder nos étudiantes dans la région.»

Coach Veillette pratique aussi le rugby, lui qui performe actuellement au niveau senior, entre autres, comme joueur élite avec Rugby Québec. Il compte 13 années d’expérience au rugby, dont 11 dans le coaching.

Les joueuses de cette toute nouvelle discipline pourront profiter des installations extérieures du Cégep de Trois-Rivières. Le Cégep peut s’appuyer sur une structure du rugby bien implantée à Trois-Rivières avec le Club de rugby des Braves de Trois-Rivières et Rugby Québec. Ceux-ci s’engagent d’ailleurs à le soutenir dans l’implantation de cette équipe.

«La machine est lancée, ajoute coach Veillette. On a relancé les filles et des coachs au secondaire pour faire passer le messager. On va commencer à annoncer nos couleurs pour les camps de sélection qui vont se dérouler en août. De mon côté, je considère ça comme un beau défi. C’est la première fois que je vais coacher à ce niveau-là et je pense que ce sera le fun!»

«Au Canada, le Québec est quand même une puissance en rugby féminin. Sur l’équipe canadienne, autant au rugby à 15 ou à 7, la moitié des athlètes sont des Québécoises et à la Coupe du monde de rugby féminin, en 2015, c’est une Québécoise qui a été nommée joueuse par excellence, soit Magali Harvey.»

Avec l’ajout récent du hockey féminin, et maintenant du rugby, ce sont 22 équipes dans 14 disciplines différentes qui porteront fièrement les couleurs des Diablos, soit le plus grand nombre d’équipes parmi tous les cégeps du Québec.