Gabrielle Fortin avec les Carabins
Après une bonne feuille de route en volleyball secondaire et collégial, l’ancienne Estacades de Trois-Rivières, Gabrielle Fortin, vient de faire son entrée chez les Carabins de l’Université de Montréal où elle étudie en psychologie.
Elle a d’ailleurs disputé son premier match avec l’équipe tout récemment, réalisant un rêve caressé depuis ses débuts en tant que joueuse. « J’étais super excitée à l’idée de pouvoir jouer aux côtés des meilleures. J’avais beaucoup d’attentes par rapport à cette équipe et honnêtement mes attentes ont été fortement surpassées ».
Un chemin tracé par sa soeur
Elle a suivi le chemin tracé par sœur Priscilla, de six ans son aînée, qui a évolué parmi les Diablos du Cégep de Trois-Rivières. Ses parents, Isabelle Larivière et Dany Fortin, racontent qu’un jour, un entraîneur lance tout bonnement un ballon à Gabrielle, sur un terrain de camping. Cela marquera le début d’un long cheminement.
« En commençant le secondaire, je me suis inscrite dans l’équipe des Vikings et c’est là que j’ai découvert mon amour pour ce sport. Détrompez-vous, je n’avais pas un talent naturel pour ce sport, j’ai dû faire beaucoup d’efforts pour devenir meilleure. Les coachs m’ont transmis un à un leur passion au fil des années et j’y ai mis du temps, car j’adorais ce que je faisais. Tout cela m’a permis de me rendre où je suis aujourd’hui », affirme la Latuquoise.
À 15 ans, Gabrielle, qui avait fait les Jeux du Québec, part pour l’Académie des Estacades à Trois-Rivières, en sport-études. Elle se lie d’amitié avec deux sœurs qui lui offrent d’aller demeurer chez elles. Elle y sera deux ans. « Le monsieur a fait un espace de volleyball dans son sous-sol, avec un filet pour qu’elle puisse s’entraîner, pour faire des services. Il lui a fait une chambre, pour elle », raconte son père, Dany Fortin.
Suivre leur fille dans son parcours en volleyball au collège Édouard-Montpetit a fait vivre toutes sortes d’émotions à Isabelle Larivière et Dany Fortin, d’autant plus que ces années ont été couronnées de succès. « Beaucoup de kilométrage, mais on a connu beaucoup de monde », ne manque pas de faire remarquer M. Fortin. Les parents n’ont d’ailleurs pas manqué beaucoup de matchs.
Stress et enthousiasme
Le premier match a été stressant autant pour Gabrielle Fortin que pour ses parents qui ont suivi la joute en direct, même si les Carabins se sont inclinés.
« J’étais très enthousiaste à l’idée de retourner sur le terrain pour un match officiel après autant de temps. Cela, ajouté au fait que c’était mon premier match universitaire et que je commençais sur le terrain me rendait très fébrile, mais dès le premier point j’avais déjà retrouvé le plaisir de jouer. La chance de faire partie d’une équipe et de pouvoir célébrer avec ses partenaires durant un match est selon moi le meilleur sentiment du monde et j’étais très contente de pouvoir enfin le ressentir à nouveau », avoue la joueuse. On peut suivre les matchs sur le web, via le site des Carabins.
On doit travailler fort pour y parvenir et satisfaire les attentes avec des entraînements de volleyball de 8 à 10 heures par semaine en plus de deux à trois séances hebdomadaires de 60 minutes de musculation. Un kinésiologue adapte les entraînements selon les positions des joueuses et leurs blessures pour s’assurer de les garder en forme de toute la saison.
Comment garder l’intérêt pour le sport et la forme en période de pandémie? « J’ai vraiment été chanceuse, car comme je faisais déjà partie de l’équipe des Carabins nous avions beaucoup de soutien par rapport à cela. Il est clair que nous n’avions pas du tout un horaire d’entraînement habituel, mais Olivier (l’entraîneur-chef) s’est assuré de nous donner un plan à suivre ». Des entraînements via Zoom ont aussi eu lieu. Si la motivation peut sembler difficile à conserver si longtemps, tout le monde voulait revenir en force et en forme pour débuter la saison du bon pied.
Aux jeunes qui font du sport, elle rappelle que la réussite ne vient pas toujours d’un talent naturel: il y a toujours place à amélioration. « Ce que mes nombreuses années d’expérience au volleyball m’ont appris, c’est que les efforts payent et que même si ce n’est pas instantané, ça finit toujours par porter fruit. J’ai travaillé d’arrache-pied, car je voulais devenir meilleure. J’ai dû faire des sacrifices et par moment ç’a été difficile, mais je ne changerais pour rien au monde mon parcours. Oui, il m’a permis de grandir en tant qu’athlète, mais ce sport m’a aussi forgée en tant que personne et j’ai développé des qualités qui me serviront tout le reste de ma vie », conclut-elle.