Gabriel Boisvert a vécu un week-end riche en émotions

SUPERMOTO. Lors du week-end de Rallycross, Gabriel Boisvert a eu la chance de réaliser un de ses rêves en coursant chez lui, au Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R). Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un jeune homme passionné de sport motorisé…

D’abord, le jeune pilote de 14 ans en était à sa première expérience en sol trifluvien.

«C’était vraiment le fun!», lance-t-il fièrement. «Tout le monde était là alors qu’habituellement, quelques personnes m’accompagnaient ou encore un ami, par exemple.»

Il n’a pas déçu les siens en piste lors de la première épreuve qui avait lieu le samedi.

«J’ai connu un très bon départ! Je suis sorti en cinquième place, pour ensuite en dépasser deux autres. J’ai finalement pris la quatrième place, sans que ce soit nécessairement serré», confie-t-il. Au terme des neuf tours, Simon Taillefer est monté sur la première marche du podium, moins d’une seconde devant Charles Paradis. Et 42 secondes plus tard, Fred Ouchesman s’emparait de la troisième place, 16 secondes devant Boisvert.

Le jeune Trifluvien a eu moins de chance lors de la deuxième épreuve présentée dimanche.

«Nous avons pris le départ et un pilote a chuté. On a donc pris un deuxième départ, mais j’ai étouffé ma moto. Les pilotes ont pris beaucoup trop d’avance pour que je puisse faire un bon résultat», explique-t-il.

Au final, il a pris le 11e rang des pilotes de niveau Amateur, alors que Charles Paradis, Kevin Wehr et Simon Taillefer s’occupaient d’occuper les trois marches du podium. Mais au final, le jeune pilote a pu vivre sa passion, chez lui, devant les siens. Pas mal pour un athlète qui avait quitté le milieu de la moto.

«La passion pour la course m’a été transmise très jeune. J’étais sur une moto à l’âge de 5 ans et c’est grâce à mon père, Yves Boisvert, qui a coursé en moto pratiquement toute sa vie. Il a lui aussi été initié à la course de moto par son père, Gilles Boisvert, qui possédait une Norton 750 Commando et de plus, était jockey à l’Hippodrome de Trois-Rivières pendant des années.»

Gabriel Boisvert a ensuite bénéficié du support de sa mère et des gens qui croyaient en lui, dont sa grand-mère Françoise, et la famille Dumoulin, bien connue dans le domaine des courses à Trois-Rivières.

«Louis-Philippe (Dumoulin) m’a offert mes premières motos pour m’aider à réaliser mon rêve. À l’anniversaire de mes deux ans, avec une Honda z50, la passion coulait déjà dans mes veines, et quelques années plus tard, avec une Suzuki Jr50 1992. Mon parrain Jean-François (Dumoulin) a quant à lui été mon premier partenaire financier et m’a offert mes premiers habits de course. Et ils m’aident encore à ce jour!», se souvient-il.

«En 2009, on ne trouvait plus de courses de  »flat track ». Du moins, il n’y en avait plus au Québec alors mon père a arrêté de courser. Puis on a décidé de revenir en piste, il n’y a pas si longtemps, et mon père a décidé de m’accompagner là-dedans», ajoute-t-il.

Motos sur glace

 Le jeune Boisvert est conscient que beaucoup de pilotes de motocross envisagent de percer du côté professionnel. Il a même confié qu’il faut «de bons commanditaires» et que «plusieurs pilotes américains se démarquent à chaque année». Reste à voir ce que lui réservera l’avenir…

«Pour l’instant, je continue mon bout de chemin. Je serai au Motodrome de Saint-Marcel dans le cadre du Fooligan Derby. C’est une compétition un peu plus amicale. Cet hiver, je serai de retour pour la saison complète de courses sur glace (organisée par Eskape Québec). On se prépare à une saison de cinq courses», conclut-il.

L’an dernier, sa moto Honda CRF250x (2004) et sa Kawasaki KX 100 (2008) ont a été inscrites dans deux catégories: «Débutant» et «Relève».

Il a obtenu deux (deuxième position) dans la catégorie «Relève», participé à une finale, une semaine plus tard, dans la catégorie «Débutant» et pris la deuxième position du Championnat dans la catégorie «Relève».