Frédérique Plouffe, «batgirl» des Aigles
BASEBALL. Elle est la seule fille de l’équipe et ne rate aucune partie à domicile. À seulement 11 ans, Frédérique Plouffe n’entame rien de moins que sa deuxième saison avec les Aigles de Trois-Rivières en tant que «batgirl» officielle.
L’Hebdo Journal l’a rencontrée sur son terrain de jeu, le stade Fernand-Bédard, quelques minutes seulement avant le lancer de la première balle. Véritable «vétérane» à son poste, Frédérique explique à la nouvelle recrue les subtilités du métier de préposé au bâton:
– Ramener à l’abri des joueurs les bâtons de baseball et les pièces d’équipement laissés sur le terrain par un joueur après une frappe;
– Apporter des balles de baseball à l’arbitre;
– Développer une belle complicité avec les joueurs, «surtout avec Steve Brown».
Comment tout ça a commencé ?
«L’année dernière, mon frère s’est retrouvé seul sur le terrain pour être préposé au bâton. Mon père m’a alors demandé si je voulais aller lui donner un coup de main pour le match. C’est à ce moment que j’ai eu ma piqûre et depuis, je n’ai plus quitté le terrain.»
Vous êtes de grands amateurs de sports dans ta famille ?
«Oui, surtout de baseball et de hockey. Mes parents et mon frère sont présents à presque tous les matchs des Aigles à Trois-Rivières. Mon frère joue d’ailleurs à la balle, mais moi, je préfère regarder ou être «batgirl».
Tu es devenue un membre à part entière de l’équipe. Tu as sûrement développé une belle complicité avec les joueurs que peu d’autres jeunes ont la chance d’avoir?
«On s’agace beaucoup, surtout Steve Brown et moi ! La barrière de la langue complique quelque peu les choses au début, mais on parvient à la surpasser. Si la plupart parlent une autre langue à leur arrivée, ils arrivent à dire quelques mots en français au fil des jours. Malheureusement, plusieurs joueurs arrivent et repartent au cours de la saison. C’est toujours un moment difficile lorsque je dois dire au revoir à un joueur avec qui j’avais développé une belle relation.»
Est-ce que c’est difficile de concilier ton travail aux Aigles et l’école ?
«Parfois, une partie peut s’étirer jusqu’à 23h les soirs de semaine, mais ça ne me dérange pas ! Au contraire, je gère très bien. Le matin, j’arrive à me lever pour aller à l’école primaire et je suis de bonne humeur. C’est une très belle expérience que d’être «batgirl» pour notre équipe, je ne regrette rien!»
Ton joueur préféré ?
«Steve Brown!»