«Nous avons soif de victoires»

FOOTBALL. Si les revirements coûteux, les punitions qui s’accumulent et les victoires échappées au vol ont assombri la première moitié de la saison des Diablos du Cégep de Trois-Rivières, la nervosité du débutant promet de faire place à une équipe en confiance, prête à tout pour obtenir son billet d’or pour les séries éliminatoires.

C’est, du moins, ce que promet le nouvel homme de confiance des Diablos, Olivier Turcotte-Letourneau, au terme d’un bilan de mi-saison marqué par des hauts et des bas.

À ce jour, la formation collégiale de division 2 possède une fiche de trois défaites et seulement une victoire, ce qui la place au 8e rang, à seulement une place des séries. «Ce n’est pas la fiche espérée, mais nous sommes fières de ce que nous avons accompli. Nous savons toutefois que ce sont des matchs que nous aurions pu gagner. Les erreurs nous ont coûtées cher!», a convenu l’entraîneur-chef, lors d’une entrevue téléphonique avec L’Hebdo Journal.

Il assure toutefois que le moral des joueurs est toujours présent dans le vestiaire comme lors des pratiques, où ses hommes s’attablent d’ailleurs à contrôler leur nervosité avant d’attaquer de front la deuxième moitié de la saison.

Quand la nervosité s’invite

C’est justement cette nervosité qui met des bâtons dans les roues de la formation trifluvienne, a analysé Turcotte-Letourneau.

Rappelons que dans les quatre premiers affrontements, la zone payante a été le théâtre de nombreux revirements, dont 21 points abandonnés dans une défaite de 27-25 face aux Triades de Lanaudière, le 19 septembre.

«Notre offensive court beaucoup de verges, là n’est pas le problème. Rendu dans la zone payante, on se tire toujours dans le pied, soupire l’entraîneur. Les gars deviennent nerveux, car ils savent qu’ils ne sont qu’à quelques mètres de marquer. C’est à ce moment précis que cela se gâte pour nous et qu’on fait des erreurs».

Même combat du côté de la défensive qui connaît des débuts canon à chaque partie, mais s’ébranle par la suite. Au final, c’est surtout une histoire de manque de confiance dû à l’inexpérience de sa jeune équipe, en a déduit le pilote des Diablos.

«Cependant, tous les ingrédients sont réunis pour connaître du succès. Je vois de très belles choses depuis le début de l’année. Les gars travaillent fort et je suis confiant pour les séries», assure ce dernier.

Ses hommes devront donc apprendre à dompter leurs démons d’ici samedi où ils feront face aux Voltigeurs de Drummondville, positionné 9e au classement. Aucune erreur ne sera permise, «à présent, nous devons gagner chaque match si on ne veut pas faire les séries par la porte de derrière», confirme Turcotte-Letourneau.

Une adaptation facile

À 29 ans, Olivier Turcotte-Letourneau a posé ses bagages à Trois-Rivières, où il a accepté le titre de nouvel entraîneur-chef des Diablos et également le poste de coordonnateur défensif cette saison. Malgré son jeune âge, il apporte à l’équipe expérience et dynamisme.

C’est qu’il connaît très bien le football universitaire, lui qui a porté les célèbres couleurs du Rouge et Or de l’Université Laval, où il a d’ailleurs remporté la coupe Vanier à trois reprises.

Jusqu’à maintenant, tout va très bien pour lui en sol trifluvien, même s’il admet avoir eu besoin de quelque temps pour s’adapter au football de la Mauricie: «Chaque région à sa propre identité, mais je pense avoir réussi à y apporter un petit quelque chose de moi. La chimie n’a pas tardé à s’installer avec les membres du personnel, mais également avec les jeunes».

De la façon dont il parle de «ses gars», toujours prêt à souligner leur dévouement sur le terrain, on comprend très vite qu’Olivier Turcotte-Letourneau s’est rapidement attaché.

«Ces jeunes sont de bonnes personnes, ils ne sont pas seulement bons à porter le chandail, ils le sont aussi dans la vie de tous les jours. Peu importe le résultat final, nous sommes une équipe soudée qui a soif de victoire», a-t-il terminé.